Par : Hamid Daoui
Le secteur de la Santé publique à El-Khroub traverse une période de régression depuis ces dernières années. Celle-ci semble perdurer et s’aggraver. Outre les dysfonctionnements nombreux, le personnel soignant, médical et paramédical, se plaint du manque de moyens, d’équipements de radiologie, de médicaments et bien d’autres instruments, y compris de transports ambulanciers. Ces derniers sont en panne et hors d’usage, immobilisés et livrés à l’érosion et la rouille dans un parc au sein de l’enceinte des structures sanitaires. Mais pas que… L’insécurité est quasi présente avec son lot d’agressions au même titre que la mauvaise gestion du personnel, avec les privilèges accordés aux syndicalistes et certaines catégories de travailleurs, émargeant sur les maigres budgets sans contrepartie d’un labeur dépensé et encore moins en assurer un quelconque service public, fut-il une simple injection pour des malades souffrants.
A cet effet, l’on a enregistré récemment une rixe entre une patiente et une infirmière, survenue à la policlinique de la cité Beau séjour. L’altercation violente ayant causé des blessures légères sur le visage de la patiente qui a déposé une plainte et dont l’enquête serait en cours, à en croire des sources avisées qui dénoncent le climat de travail délétère face aux pressions psychologiques exercées sur les professionnels de la santé, sans moyens au même titre que celles, sociales, subies par les malades au faibles revenus, rongés par la précarité en quête de prise en charge par la gratuité des soins offerts par les établissements publics. Quant au manque de spécialistes et la vacance des postes constatés par les départs de médecins vers le secteur privé plus rémunérateur, cette situation déplorable alimente le désert médical qui sévit dans plusieurs structures hospitalières et de santé de proximité, réparties à travers toute la daïra, avec comme point d’orgue illustratif, la nouvelle salle de soins de la cité des frères Spiga (900), réceptionnée il y a plus de 3 ans, mais carrément vide, rien que des murs en béton et la grille du portail entourée par toutes sortes de broussailles…etc. Par ailleurs, l’on a appris que la direction de l’EPSP sollicite des dons et de la solidarité auprès des travailleurs pour refaire les peintures et les badigeonnages pour l’embellissement de ses nombreuses structures vétustes et abandonnées par les gabegies de l’argent public, opérées sur le dos de la santé publique !