Par : Hamid Daoui
C’est devenu une tradition de célébrer les fêtes religieuses du sacrifice du mouton de l’Aïd dans des conditions sèches, insalubres et d’incivilités qui contrastent avec l’urbanité de la ville et les préceptes mêmes prescrits par la religion. Ainsi, après les pénuries et les flambées des prix du cheptel et ceux des produits de large consommation, sans aucune Rahma, qui persistent encore en érodant un peu plus le pouvoir d’achat des classes populaires appauvries et endettées de surcroit jusqu’au cou, par les factures impayées de l’électivité, du gaz et de l’eau…, la société vit dans l’insécurité et l’incertitude du lendemain ! C’est ainsi que l’on constate ces derniers temps, une recrudescence des actes de délinquance, de la prolifération de la consommation des drogues et psychotropes, allant même jusqu’aux drogues dures, interdites sur le marché, utilisées dans les structures hospitalières, à en croire de nombreuse sources concordantes, affirmant que « des jeunes ont perdu la vie pour cause d’overdose », disent-ils !
Bref, c’est dans ce contexte de crise sociale manifeste que les gens commentent, dans leurs familles, les rues et les lieux publics, leur vie quotidienne de tous les jours à El-Khroub, partout ailleurs en pleine vacances scolaires et institutionnelles de l’Etat, endormi sous l’embellie rentière, dilapidée comme par le passé.
Pendant ce temps, le désert médical est vécu par nombre de contrées abandonnées sans structures de santé de proximité ou dépourvues d’un personnel médical spécialisé, du manque de personnel soignant ou encore de l’inexistence de plusieurs services hospitaliers spécialisés de la médecine de santé publique et autres équipement radiologiques, produits pharmaceutiques et d’analyses médicales monopolisés par le secteur privé. Dès lors, le secteur de la Santé publique est sacrifié, au propre et au figuré, sur l’autel de l’austérité qui massacre également tous les autres services publics dits « gratuits » ! Les coupes budgétaires des différents Gouvernements et les dysfonctionnements liées aux multiples restructurations, dictées par la mondialisation-globalisation néolibérale et la mauvaise gestion, portent un lourd bilan au point où des structures de santé publique sont amenées à quémander des dons privés et des souscriptions pécuniaires auprès de leurs salariés épuisés afin de procéder aux ravalements des façades des établissements publics de santé la veille de la fête de l’indépendance nationale, « confisquée » !