Ces derniers jours, le bureau d’études URBAN a présenté un exposé qui comporte des propositions concernant le foncier existant dans le périmètre urbain de la nouvelle ville Ben Mostefa Benaouda. Un foncier réservé à l’investissement dans le domaine des services, et qui sera inclus ultérieurement sur la plateforme numérique conformément aux dispositions de la loi 23-17. Une loi qui fixe les conditions et les modalités d’octroi du foncier économique relevant du domaine privé de l’État destiné à la réalisation de projets d’investissement.
Une dizaine de projets sont, ainsi, proposés par l’URBAN pour donner une nouvelle dynamique à une nouvelle ville qui n’est sans doute pas «un modèle réussi» de nouvelle ville, et ne sera pas de sitôt la Smart City, comme annoncé en grande pompe par les concepteurs d’une ville qui devait être «une solution définitive» pour le problème du foncier rencontré dans la wilaya d’Annaba, selon les propos d’un ancien ministre de l’Habitat.
Mais bon nombre de citoyens de la nouvelle ville s’interrogent sur les détails des projets concernant le financement, sur le lancement des travaux, ainsi que sur la durée de réalisation. Un impressionnant pôle urbain qui s’étend sur 1.334 ha, devant accueillir 50.000 logements, tous segments confondus. Un projet grandiose, mais présentant toujours bon nombre d’anomalies qui persistent depuis plusieurs années que n’ont cessé de dénoncer ses habitants à travers les réseaux sociaux.
Ainsi, le cadre de vie dans cette nouvelle ville reste à améliorer. Les préoccupations des habitants de la nouvelle ville sont nombreuses. Elles ont trait au ramassage des ordures, et surtout au transport qui fait grand défaut. Certains habitants réclament, en solution, la réalisation d’un tramway. Sans oublier les écoliers qui souffrent d’un ramassage scolaire chaotique, dont certains d’entre eux résident à plusieurs kilomètres de leurs établissements. Ajouter à tout cela, les insuffisances en matière de distribution de l’eau potable et de l’éclairage public défaillant. En plus des nombreuses pannes des ascenseurs de plusieurs tours, dont la
gestion incombe à l’entreprise GEST IMMO qui est pointée du doigt. Devant l’ampleur de ces problèmes, les citoyens se sont organisés en associations pour se prendre en charge par l’organisation, chaque weekend, de campagnes de propreté à travers certains sites, «en attendant que les pouvoirs publics réagissent», nous dira un jeune cadre qui s’est dit regretter d’avoir choisi de résider dans cette cité.
Il faudrait rappeler qu’il y’a un peu plus d’une année, l’Agence de la régulation foncière de la wilaya d’Annaba a lancé l’opération de vente par adjudication de 143 villas résidentielles dans la circonscription administrative Benaouda ben Mostefa de Draa Errich, qui a été annulée faute d’acquéreurs.
Cette décision fait suite à trois avis d’adjudication. Un projet qui s’étale sur 7 ha et situé sur une colline limitrophe aux îlots 3 et 4 du projet AADL de l’entreprise Kuzu, où le manque flagrant de commodités se fait sentir grandement. Le but de la démarche de l’Agence foncière est de permettre l’attractivité d’une nouvelle catégorie de population à la nouvelle ville. Finalement, ce projet n’a pas attiré pas grand monde.
Par : A.Ighil