Les opérations de recherche de Mohamed Eied Tazir, un enfant autiste âgé de cinq ans, habitant une mechta à Hamma Bouziane, disparu depuis mardi dernier, se poursuivent toujours. Les éléments de la Protection civile, de pas moins de cinq wilayas, accompagnés par des chiens dressés, sont à pied d’œuvre afin de trouver ce garçon.
Un appel à témoins, via les réseaux sociaux, a été lancé par les parents de l’enfant. C’est toute une population qui se sent concernée par cette disparition mystérieuse. Dans tous les cafés de la ville, dans chaque coin de rue, les gens n’ont qu’un seul sujet à discuter : la disparition de Mohamed Eied. Il fallait rompre avec le silence, a tenu à dire un voisin de lafamille, visiblement ému et consterné par cette affaire. Le temps est peut-être, venu pour que tout le monde s’implique dans toutes les affaires touchant à la vie d’autrui. C’est grâce à un geste anodin, aux yeux de certains, qu’une vie humaine peut être sauvée.
Il s’agit là d’un sens de civisme que l’on est appelé à développer au sein de la population. Certes, nous sommes loin de la « psychose », mais nous finirons par arriver à ce stade là, si des mesures urgentes ne seront pas immédiatement prises par toutes les parties concernées par ce dossier. L’Etat doit jouer, par le biais des différentes institutions, pleinement son rôle. Le mouvement associatif devrait s’investir davantage dans cette affaire. Des journées d’étude seraient d’un apport capital dans la prise en charge de ce problème, à savoir la disparition des enfants souvent dans des conditions dramatiques. Dans ce genre de circonstances, la communication, qu’elle soit officielle ou officieuse, est bénéfique, s’accordent à dire les spécialistes. C’est une urgence qui s’impose.
En un mot, cette affaire de disparition mystérieuse n’est qu’une suite logique à un déficit de communication, à tous les niveaux de responsabilité. En l’absence d’une information émanant d’une source crédible, l’intox finira par prendre le relais. La règle est connue. Et l’enjeu, aujourd’hui, est que tout le monde s’implique, effectivement, dans les recherches menées par les services concernés. Affaire à suivre…
Par : A.A