Par : Amar Ait Bara
La colonne est un quartier populaire et populeux, vers lequel convergent plusieurs grandes avenues connues par tous, entouré de plusieurs autres grandes cités d’Annaba telles que : l’Orangerie, El M’haffeur et autres. Bibane la colonne (Les portes de La Colonne) ancienne appellation, est situé en pleine ville, dont les rues Abdelhamid Ben Badis, Benamiour Abdelkader, Colonel Amirouche, Kabar Adra et aussi Saouli Abdelkader, font parties de cet antique quartier qui est maintenant livré à lui-même. Celui-ci abrite également la statue légendaire de Diane la chasseresse « El Ghazala », qui est livrée aux aléas du temps et perd au fur et à mesure de son aura sur le quartier. A longueur de temps, les habitants de ce quartier, très fréquenté et animé, ne cessent de se plaindre du cadre de vie désagréable dans lequel ils vivent et ne cachent pas leur amertume face aux nombreux problèmes qui détériorent leur quotidien. La statue de Diane la chasseresse « El Ghazala », datant de l’empire romain, dont le socle est caché par des monticules d’ordures, se trouve dans un piteux état et est devenue l’ombre d’elle-même et les gens ne lui accordent plus aucune importance. Celle-ci est négligée et n’a connue aucune opération d’entretien ou de maintenance depuis des lustres. Elle est peinte d’une couleur bizarre noirâtre, comme si elle a été incendiée. Cette statue est abandonnée puisque les nombreux habitants de quartier qui connaissent sa valeur se sont installés ailleurs. Les anciens de ce quartier se plaignent du cadre de vie qui atteint des proportions désolantes et également de la détérioration des ornements architecturaux de certaines maisons de maitres, datant de l’empire ottoman et colonial. Le marché informel qui s’est installé a également contribué à la détérioration en envahissant tout le quartier. Pendant ce temps, les pouvoirs publics sont restés insensible aux conditions de vie imposées aux citoyens et aux nombreux problèmes existants dont celui de l’hygiène. Le quartier était en plus inondable, heureusement que les pouvoirs publics ont réagi en changeant les canalisations de l’AEP et ceux de l’assainissement qui sont obsolètes et datant de l’époque coloniale. Avant, les inondations dégageaient des odeurs nauséabondes qui empestaient l’atmosphère, ce qui obligeait les commerçants à baisser les rideaux lors de la saison de pluies.