Par : A.A
La grève nationale de deux jours, le 26 et 27 avril, à laquelle a appelé la coalition des syndicats autonomes (C.S.A) a été largement suivie par les enseignants des trois paliers scolaires, primaire, moyen et secondaire, à Constantine. Une situation qui a suscité la colère des parents d’élèves. Ces derniers, par le biais de leurs représentants, n’ont pas caché leurs inquiétudes face à ce énième mouvement de grève, notamment en cette période de l’année. Ce sont toujours nos enfants qui payent les frais d’une telle situation, affirme un parent d’un élève, scolarisé au niveau du lycée des frères Lekhel, sis à Djebel El Ouahch. Un avis auquel adhèrent de nombreux parents que nous avons rencontrés, hier, à proximité du CEM Brahim Benyezar, sis au 4ème km. En effet, le taux de suivi enregistré au niveau de cet établissement scolaire serait estimé, selon une source syndicale, à plus de 80%. Il est à signaler, à ce propos, qu’une véritable « guerre » des chiffres est déclarée entre les syndicats précités et la tutelle qui continue, selon les dires d’un syndicaliste, de minimiser le mouvement de grève. Tous les établissements scolaires sont paralysés, a-t-il tenu à préciser. Il suffit, dira-t-il, de faire une virée du côté des lycées, des CEM et des écoles primaires de la ville pour se rendre compte de ce constat. Ce syndicaliste n’a pas manqué d’afficher sa détermination d’aller jusqu’au bout de la plate-forme de revendications soulevée par cette coalition syndicale. Nous sommes toujours ouverts à un dialogue serein et constructif, expliqua notre interlocuteur. C’est un appel au dialogue que nous lançons en direction du gouvernement, poursuit-il. Et d’ajouter, nous dénonçons, par contre, les intimidations exercées contre des collègues par certains chefs d’établissements. Des agissements qui ne font, selon lui, qu’envenimer les relations entre les deux parties. Nous souhaitons, de notre part, que le dialogue, aussi sincère qu’il soit, finira par l’emporter. Un terrain d’entente est toujours possible, a tenu à dire une parente d’élève, qui n’a pas caché, elle aussi, son mécontentement de ce débrayage. Nous refusons que nos enfants soient continuellement pris en otage par des syndicats qui ne se soucient apparemment pas des intérêts des élèves, lança-t-elle. Et de poursuivre, l’amélioration de la qualité de l’enseignement est le cadet de leurs soucis. Il est à signaler, par ailleurs, que les administrations publiques, relevant de plusieurs secteurs, étaient également ébranlées par cette grève nationale.