Par : A.A
470 tonnes de produits impropres à la consommation et plus de 1.300 P.V, suivis de poursuites judiciaires, tel est le triste bilan dressé, durant le mois sacré du Ramadhan, par les services du commerce de la wilaya de Constantine. Un bilan qui en dit long sur les dysfonctionnements d’un secteur aux abois. En dépit des mises en garde des services concernés, l’activité commerciale à Constantine, à l’instar des autres grandes wilayas du pays, est loin d’être saine. Dans des conditions d’hygiène lamentables, les produits périssables, viandes rouge et blanche, poissons, œufs entre autres, sont vendus par des commerçants peu scrupuleux qui ne se soucient guère de la santé du consommateur. Et, dans cette affaire, le citoyen a, lui aussi, sa part de responsabilité. Ce dernier continue d’acheter, faut-il le reconnaitre, des produits vendus sur la voie publique sans se rendre compte de la date de péremption. Une situation que les associations de défense du consommateur n’ont cessé, des années durant, de décrier. D’où l’explication du triste bilan établi par les services de la direction du commerce durant le Ramadhan. Triste est de constater que ce mois sacré est synonyme de risques, de beaucoup de risques d’intoxication alimentaire. Et, devant la gravité de cette situation, il est nécessaire de prendre des mesures plus fermes, en termes de sanctions et de ne plus se contenter des actions de sensibilisation dont les résultats sont loin des objectifs escomptés. Et, pour preuve, les opérations de contrôle, conjointement initiées par la police et les services de la répression des fraudes, sont souvent suivies par la saisie d’importantes quantités de viandes et de produits alimentaires impropres à la consommation. Et pour la énième fois, l’alerte est donnée.