Par : Amar Ait Bara
Cette structure était destinée au départ à l’hébergement des vieilles personnes sans toit, suite aux fonds collectés auprès des bienfaiteurs, des âmes charitables et d’autres industriels de la ville d’Annaba. L’espoir des vieilles personnes et des orphelins pour être pris en charge au sein de ce centre Dar El Insania, situé à la cité du 8 mars est parti en fumée puisqu’aujourd’hui, il s’est transformé en un lieu dont les activités sont culturelles et non sociales et humanitaires. Initialement prévu pour abriter cette couche sociale des sans-abris et sans domicile, la mission première de ce siège a été détournée pour devenir lucrative. La structure en question est située au niveau de la cité du 8 mars dont les travaux ont débuté depuis les années 1990, suite aux dons des bienfaiteurs. Celui-ci est demeuré fermé depuis plus de 10 années sans aucune raison, puis il a été attribué depuis deux mois à l’association AFAD, Association des femmes d’action et de développement.
Cette attribution a été décidée par l’ancienne directrice de l’action sociale DASS de la wilaya d’Annaba, aujourd’hui en prison pour une affaire de corruption. En outre, la première vocation de ce centre n’a jamais été respectée. Ce projet humanitaire comme son nom l’indique a été concrétisé dans le but d’accueillir les SDF et pouvait servir également à héberger les vieillards, les orphelins ou encore les femmes en détresse. Ce lieu était conçu également pour être un centre d’hébergement des familles des cancéreux de passage au centre anti-cancer CAC, dans un cadre exclusivement humanitaire. Sauf qu’aujourd’hui, ce n’est pas le cas, celui-ci est devenu un centre culturel et d’apprentissage de coiffure, de gâteaux et d’habits traditionnels et les chambres servent de salles de classe pour les cours de soutien payants. L’absence totale de planification interpelle tout un chacun pour réaffecter cette structure et reprendre sa vocation première, celle des activités sociales et humanitaires pour servir les personnes en détresse. Cette infrastructure n’est pas un bien de l’Etat et aurait dû être octroyé à l’association des autistes, situé en face dont les portes des locaux sont scellées.