Une importante délégation de l’Institut national d’études politiques et stratégiques du Nigéria (NIPSS) est attendue, demain vendredi, pour une visite au complexe sidérurgique d’El Hadjar, c’est ce que nous a révélé son président directeur général, Lotfi Kamel Manaa. Il faudrait signaler que cette visite est l’une des étapes d’une tournée qui s’étale du 14 au 21 mai 2023.
Tout au long de son séjour, la délégation nigériane se rendra dans plus de 40 sites, répartis sur 11 wilayas du pays, afin de visiter différentes infrastructures et projets industriels et énergétiques, des sites relevant du domaine de l’agriculture et de l’industrie pharmaceutique, mais aussi des instituts de formation et autres centres de recherches. Ainsi, la délégation nigériane aura l’occasion de visiter un fleuron de la sidérurgie algérienne qui connaît certaines difficultés.
Au lendemain de la vis
ite deAli Aoun, ministre de l’Industrie qui a affiché son optimisme quant à l’avenir de ce géant de la sidérurgie puisqu’il a donné un signal fort pour son sauvetage. Alors que pour le PDG du complexe Sider El Hadjar : « En plus d’être optimiste, il s’agit également d’être réaliste, il faudrait avoir un redressement à court terme ».
Tout en exprimant sa réticence au passage à la transition énergétique pour abandonner la technologie du haut fourneau et son coke, qui est devenu un lourd fardeau financier, il ajoutera que « Nous sommes prêts pour engager la deuxième phase du plan de développement qui nous permettra de moderniser nos équipements, à l’image de la centrale à oxygène, vieille de plus d’une quarantaine d’années ». Rappelons que le Conseil de Participation de l’État (CPE), dans sa session du mois de mars 2018, a validé le PLD actualisé qui lui a été présenté et a accordé à Sider El Hadjar une rallonge budgétaire de 25,5 milliards de dinars pour la mise en œuvre de la deuxième phase.
À l’époque, Sider El Hadjar disposait encore d’un reliquat de budget de la première phase, de l’ordre de 20 milliards de dinars. Ces deux enveloppes totalisent un montant de 45,5 milliards de dinars, objet d’une résolution du CPE du mois de mars 2018. Le bailleur de fonds de ce crédit est le FNI, avec lequel deux conventions ont été signées entre décembre 2019 et janvier 2020 ; il ne reste que la troisième, qui est en cours de signature. Ainsi, une dérogation s’impose pour libérer les fonds de Sider El Hadjar lui permettant de lancer son plan de développement, bloqué depuis 2018, qui devient inéluctablement un plan de sauvetage.