Considérée comme le fleuron de l’économie algérienne, l’ex-Sonacome, à présent dénommée Cycma, a enregistré une descente aux enfers depuis sa destructuration. Les pouvoirs publics avaient appliqué des thérapies afin de permettre sa remise à niveau, mais cette entreprise n’a pas réussi à remonter la pente . Durant les années 70, l’ex-Sonacome totalisait plus d’un millier de salariés qui bénéficiaient de nombreux avantages sociaux, cantine, transport, prêts sociaux, coopérative de consommation, colonies de vacances aux enfants et autres.
A présent , elle fonctionne au ralenti avec un effectif de 70 salariés, spécialisés dans la production de mobylettes et scooters écoulés grâce à des protocoles de convention avec des partenaires du secteur public. Au fil des ans, la situation financière périclitait au grand dam des gestionnaires et du personnel qui persistèrent à tenir le cap contre vents et marées. Quelques travailleurs se sont rapprochés de notre journal pour annoncer que leurs salaires n’ont pas été virés depuis 7 mois. Ils déplorent qu’ils sont contraints d’accepter cette situation qu’ils endurent avec leurs familles. Ils précisent que la production est à l’arrêt, faute de matières premières et de commandes. Nos interlocuteurs soulignent que leur directeur s’est attelé en vain d’améliorer cette pénible situation et lui aussi subi cette descente aux enfers.
Ces représentants des travailleurs sont déterminés à préserver leur outil de travail et ils saisissent cette opportunité pour lancer un appel pressant aux pouvoirs publics et à madame la wali de Guelma qu’ils invitent à une visite dans leur usine. Cependant, selon des sources dignes de foi, le Gouvernement aurait conclu un accord avec une société italienne dans le cadre d’une opération de partenariat. A l’approche du mois sacré du Ramadhan, nos interlocuteurs souhaitent l’implication de l’Etat quant au versement des salaires afin de sortir de la gadoue !
Par : Hamid Baali