Par :Aimen Saheb
Le tribunal de Skikda a condamné, durant le soir d’avant-hier dimanche 8 mai, à 3 ans de prison ferme, le président directeur général (PDG) de l’entreprise portière de Skikda, (I.T), poursuivi pour plusieurs affaires de corruption. Le fils de l’ex-président de l’APN et ancien SG du FLN, Amar Saâdani, a été également condamné à 3 ans de prison ferme pour transactions suspectes.
Et comme l’avait déjà indiqué notre quotidien dans un précédent article, dans cette affaire sont également impliqués d’autres hauts responsables au sein de la même entreprise portuaire, à l’image du vice-PDG (H.A), qui a été condamné à son tour à 3 ans de prison ferme et la même sanction pour le chef du département des affaires sociales, accusé de détournement de deniers publics. D’ailleurs, le tribunal a également émis un mandat d’arrêt international, contre Adel Saâdani, qui demeure à l’étranger, fils d’Amar Saâdani, ex-propriétaire de l’entreprise EURL KAYZER. Adel Saâdani avait bénéficié d’un terrain au sein de l’entreprise portuaire de Skikda, de 1.800m2, il est à préciser que ce terrain offert gratuitement au fils de l’ancien SG du FLN n’a jamais été exploité.
Selon d’autres sources, l’accusé principal (I.T) est accusé de financement de la campagne électorale de l’ex-ministre des Travaux public, et député de l’APN, Boudjemaâ Taalai, durant les élections législatives en 2017, à Annaba.
Le PDG est accusé d’une autre inculpation, l’achat d’un vieux kiosque à un prix déshonnête qui atteint 640 millions de centimes. En résumé, le PDG du port de Skikda est l’accusé principal dans cette affaire, à côté du secrétaire général de la même entreprise et le président du conseil des participations et son adjoint, ainsi que le chef du département des affaires sociales et plusieurs autres opérateurs économiques privés. Le nombre des accusés a atteint 34 responsables.
D’ailleurs, le chef du département des affaires sociales est accusé d’une lourde inculpation, il s’agit du détournement d’argent public, l’organisation de plusieurs voyages touristiques au profit de personnes étrangères qui n’ont aucun lien avec l’EPS. L’accusé s’est chargé de payer les dépenses d’un voyage touristique au profit d’une famille de 5 personnes, à un prix qui dépasse les 700 millions de centimes. Ce même chef de département est également accusé de détourner l’argent pour payer le séjour à d’autres personnes, à l’hôtel El Aurassi à Alger, entre 2017 et 2018.
Les peines prononcées, le 8 mai dernier, par le tribunal de Skikda, peuvent être révisées de nouveau par la cour. Il est à rappeler également que l’enquête sur cette affaire a été ouverte après la réception d’une lettre anonyme par les services de la Gendarmerie nationale, une lettre qui signale des transactions louches au sein de l’EPS. C’est à l’appui de ces informations que les services de la Gendarmerie nationale ont décidé de se saisir de cette affaire et d’ouvrir une enquête approfondie sur ces lourdes accusations.