Une vive tension règne au sein de l’université Badji Mokhtar d’Annaba. C’est ce qu’affirme un collectif d’organisations estudiantines dans une longue correspondance adressée au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dont nous détenons une copie. Ces organisations estudiantines dénoncent, dans leur lettre, la politique jugée irresponsable du recteur et la zizanie créée entre les membres de la famille universitaire.
Et cela, dans l’intention de faire taire des voix qui appellent en vain à réformer une situation catastrophique. Les six comités estudiantins ont, à maints reprises, sollicité des réunions de travail au niveau du rectorat afin de soulever plusieurs préoccupations, mais toutes ces démarches sont restées vaines. Mais aussi en raison de la situation très tendue que vit l’université à cause d’innombrables problèmes. ’’ Nous avons décidé d’adopter la voie de la contestation en dernier recours, par souci du maintien de la stabilité de l’université et engager en primauté la voie du dialogue et la recherche de solutions’’, précise le collectif des organisations.
Ces organisations estudiantines ont rappelé au destinataire de cette correspondance, en l’occurrence le ministre de l’Enseignement supérieur, que sa dernière visite dans la wilaya d’Annaba était, pour eux, l’occasion rêvée pour soulever certaines préoccupations qui devaient être prises en charge par le premier responsable de l’université. Mais la direction de l’université a opté pour d’autres méthodes, en nous invitant à l’étude du calendrier des examens. Finalement, aucune de nos revendications n’a été prise en considération et depuis, toutes les réunions avec la direction ont été boycottées par les représentants des étudiants. Les représentants des comités ont également dénoncé les tentatives du rectorat de salir l’image de ces organisations pour induire en erreur la tutelle. Ils ont dénoncé, dans leur lettre, toutes les formes de harcèlement et d’intimidation de la part de la direction de l’université sous la menace du renvoi en conseil de discipline, voire des poursuites judiciaires. Ainsi, le collectif des organisations estudiantines a décidé de déclencher une grève illimitée qui est un droit constitutionnel et ce, suite à la procédure légale. Enfin, les signataires demandent l’intervention urgente du premier responsable du département ministériel afin d’ouvrir une enquête sur la réalité de la situation.
Par : A.Ighil