Ces derniers jours, l’ensemble des travailleurs du complexe sidérurgique d’El Hadjar retiennent leur souffle jusqu’à l’arrivée prochaine d’une cargaison de coke en provenance de Russie. La pénurie de cette matière première stratégique a, bien des fois, causé des tracas à la direction de Sider. Il est relevé, avec dépit, que ce problème d’approvisionnement récurrent est devenu une hantise pour tous les travailleurs puisqu’il vient, à chaque fois, stopper l’élan prometteur mettant un frein aux ambitieux objectifs de production que se sont fixés les dirigeants de Sider et touche malencontreusement, le cœur du métier, le haut fourneau.
Dans une déclaration précédente, Lotfi Kamel Manaa, PDG du complexe Sider, a insisté sur le fait que «la seule issue pour une sortie de crise honorable, c’est la transition énergétique par le passage de la consommation du coke à celle du gaz naturel et maintenir les deux filiales, coke et gaz naturel».
Il est prévu de mettre fin à la dépendance d’un produit boursier qui connaît des hausses régulières sur le marché mondial. Le PDG du Complexe Sider El Hadjar dira en substance : «Nous devons adopter les mêmes technologies que nos concurrents, à savoir l’usine de Tosyali de Bethioua dans la wilaya d’Oran et le complexe sidérurgique Algerian Qatari Steel de Bellara dans la wilaya de Jijel, pour pouvoir les concurrencer».
Notre interlocuteur, apparemment au fait des difficultés financières dont pâtit l’entreprise depuis des années, dit souhaiter que les pouvoirs publics “interviennent vigoureusement” pour régler cette contrainte et toutes les autres qui empêchent la relance effective du complexe. Et de rappeler que malgré la pénible situation financière qu’il a traversée en pleine crise sanitaire, le complexe a pu tirer son épingle du jeu durant le premier semestre 2023, en exportant 223.000 tonnes de produits et coproduits sidérurgiques pour une valeur de 19 millions $. Un bilan arrêté au 31 juillet dernier. Des cargaisons qui étaient destinées à des pays comme la France, l’Italie, l’Égypte et le Niger.
Le premier responsable du complexe Sider El Hadjar s’est dit prêt à relever le défi pour, notamment, la production des matières premières et l’acier nécessaire quel que soit le volume de la demande avec l’accompagnement constant des pouvoirs publics.
En effet, le président-directeur général du complexe sidérurgique s’est dit prêt à produire les matériaux nécessaires pour accompagner les nouveaux projets ferroviaires, notamment la réalisation du projet de réalisation de la ligne minière qui reliera Annaba à Djebel Onk, sur une distance de 388 km avec la possibilité d’intégrer des technologies modernes.
Par : A.Ighil