Par: A.Ighil
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la commune d’El Hadjar, l’une des plus anciennes du pays, a longtemps vécu sous le spectre de l’endettement, comme c’est le cas de l‘ensemble des communes de la wilaya d’Annaba. Devant cette situation qui a trop duré, un diagnostic de la situation financière était nécessaire pour entamer le paiement des dettes après interventions des services de la wilaya. Avec un budget de fonctionnement qui s’élève à 37 milliards et des dettes qui sont estimées à 45 milliards de centimes, un déficit budgétaire qui ne dit pas son nom. Afin d’apurer la situation financière de la municipalité, il a été procédé au paiement des factures impayées de la Sonelgaz qui s’élèvent à 20 milliards de centimes, l’ADE à 3 milliards et autres secteurs obligatoires dont leurs créances ont atteint le plafond de 20 milliards de centimes.
Il est à noter que les crédits de l’EPIC Annaba Propre de 2 milliards, ont baissé pour atteindre les 500 millions de centimes. Selon une source de l’APC d’El Hadjar, 90% du budget de la commune concerne les salaires des 600 employés municipaux. Ainsi, ladite commune se présente comme une municipalité qui végète sous le joug du poids des dettes, seulement avec d’énormes potentiels. Mais pas un mot sur la fiscalité locale qui peut représenter des ressources financières importantes. Rien que pour les dettes détenues par les commerçants, la somme à récupérer peut-être estimée à des milliards. Le prix de location du patrimoine de la commune peut être d’un grand secours à sa caisse.
«Il est grand temps, nous dira un ancien élu, de procéder à la promotion de l’investissement local pour la création d’emplois, de la richesse, la récupération de la fiscalité locale et des revenus des actifs de la commune». Ces dernières années, la commune d’El Hadjar a bénéficié de plusieurs enveloppes financières destinées à des travaux d’aménagement urbains et de réhabilitation des divers réseaux. Une municipalité, longtemps sujette à un laisser-aller qui a influé négativement sur le quotidien de ses citoyens.