S’il y a un quartier qui donne une image désastreuse d’une gestion urbaine des plus médiocre et qui ne bénéficie pas de l’attention des élus locaux, c’est bien la cité du Champ de Mars. Et pour preuve, ce quartier au cœur du centre-ville, mais qui n’a pas tous les égards des pseudos gestionnaires de la commune, ne figure pas sur la liste des 17 projets de réhabilitation et de développement urbain lancés dernièrement par l’assemblée populaire communale d’Annaba pour une enveloppe financière de plus de 55 milliards de centimes. Une cité qui connaît une concentration démesurée de stations de taxis collectifs. Ces milliers de véhicules empoisonnent le quotidien des riverains.
Ce phénomène de création de ce nombre considérable de stations de taxis dans un périmètre très réduit, crée une anarchie qui ne dit pas son nom. Messieurs les responsables sont donc interpellés, ceux de la direction des transports, des différents services de la wilaya ainsi que des services de sécurité sur le choix de la facilité pour prendre de telles décisions. D’autant plus que la population de ce quartier souffre d’un autre mal, celui de la maudite station de bus intercommunale Kouche Noureddine. Un point noir au cœur de la ville qui rend asphyxiante la circulation automobile. Il y a quelques mois, le président de l’APC, Youcef Chouchane, a annoncé en grande pompe sa fermeture pour réhabilitation.
Les travaux de ce projet ne sont pas prêts d’être lancés. Une station dans une situation de délabrement très avancé que plusieurs maires ont également promis sa modernisation mais tous n’ont pas tenu leur engagement. En attendant, des milliers de passagers transitent par la cité du Champ de Mars avec des conséquences désastreuses sur le cadre de vie, notamment la saleté des lieux et l’insécurité règnent en maître. Les agressions et les vols à la tire sont quasi quotidiens et les auteurs de ces méfaits sont généralement de jeunes délinquants qui se perdent dans la foule.
Autre phénomène qui connaît un essor, c’est sans conteste les vendeurs à la sauvette et les nombreuses charrettes à bras qui ont élu domicile dans les différentes rues et ruelles. Ils occupent les lieux et ne sont nullement inquiétés aux abords des établissements scolaires. Le quartier compte deux écoles primaires et un collège qui sont ceinturés à longueur de journée par ces vendeurs de pacotilles. Un quartier en mal d’amélioration urbaine, victime de marginalisation des assemblées communales successives qui ont longtemps fait preuve d’incompétence et de mauvaise gestion. Il est grand temps pour les pouvoirs publics de mettre de l’ordre d’un centre-ville à l’agonie où sa population est livrée à elle-même.
Par : A.Ighil