Depuis plusieurs mois, l’eau potable est distribuée tous les six jours dans les foyers du chef-lieu de wilaya, consécutivement à la sécheresse prolongée qui a affecté les nappes phréatiques, les sources et le barrage de Bouhamdane qui était pratiquement à sec. Les récentes précipitations de pluie ont été bénéfiques car elles ont contribué à leur ressourcement à la satisfaction générale.
Cependant, les habitants des immeubles collectifs 3, 4, 5, 6, 7 et 8 de la cité Champ de manœuvre à Guelma sont lésés car, selon leurs dires, le précieux liquide parvient difficilement aux étages inférieurs et prive les résidents des étages supérieurs. Nous apprenons qu’une pétition signée par les chefs de familles qui souffrent de cette injustice, serait adressée cette semaine à Me la wali de Guelma et au directeur de l’ADE. De guerre lasse, les familles recourent aux marchands d’eau qui les ravitaillent moyennant la somme de 2.000 à 2.500 dinars pour une livraison de deux milliers de litres d’eau. Cette solution qui permet à la maîtresse de maison de vaquer normalement à ses occupations quotidiennes et d’assurer l’hygiène de la maisonnée et des membres de la famille, s’avère onéreuse pour les bourses modestes qui consentent des sacrifices.
Rachid, retraité du secteur public, logé au 5ème étage du bâtiment 5 est formel : “Dans un passé récent, la distribution d’eau potable ne souffrait d’aucun dysfonctionnement même lors des mesures de restriction. Ce problème a surgi voilà plusieurs mois à la faveur d’une intervention des services techniques de l’ADE de Guelma qui avaient effectué des recherches sur les conduites d’eau et avaient manipulé une vanne derrière le siège du centre culturel islamique M’Barek Boulouh. Cette mesure a réglé le problème des bâtiments de la partie inférieure à notre détriment”. Djamel, occupant un appartement au 4ème étage du Bt 6, est hors de lui : “Nous vivons, faute d’eau, dans des conditions épouvantables. Notre vie quotidienne est affectée par la pénurie de l’eau, sur le plan hygiénique surtout”. Ces pères de familles s’estiment victimes d’une injustice caractérisée car leurs appels incessants n’ont reçu aucun écho de cette entreprise censée répondre aux besoins légitimes en eau potable de la population.
Ils se sont rapprochés du journal Le Provincial pour lancer un appel de détresse à Me la wali qui reste l’ultime recours pour répondre aux préoccupations de ces concitoyens. Nos interlocuteurs, qui sont de braves pères de familles, ne veulent pas recourir à d’autres actes qui peuvent porter préjudice à la ville car ils font confiance aux autorités locales et particulièrement à la cheffe de l’exécutif de wilaya. Cette pénurie d’eau potable exaspère les familles concernées qui tirent à boulets rouges sur les services techniques de l’ADE qui font preuve d’incompétence et d’insouciance en dépit de l’urgence qui prévaut. Il est inconcevable que les immeubles 1 et 2 reçoivent normalement leur alimentation en AEP. Alors que les autres, qui sont mitoyens, soient à sec.
Toutefois, dans un souci d’objectivité, il convient de saluer la disponibilité du chef de centre de l’ADE de Guelma qui reste à l’écoute des abonnés auxquels il a communiqué son numéro de téléphone. Il n’hésite pas à prolonger la plage horaire pour permettre aux familles lésées de recevoir ce précieux liquide.
Cette anomalie nécessite une implication rapide des services compétents et surtout celle de Me la wali de Guelma. Il est primordial que les techniciens de cette EPIC se penchent sur ce problème et parviennent à régulariser le système des vannes qui, selon nos interlocuteurs, serait la cause réelle de ces dysfonctionnements.
Par : Hamid Baali