Par : I. N
L’opération de réhabilitation des voiries de la commune d’Annaba, qui a débuté il y a de cela plus d’un an, a connu un retard considérable et représente, de plus en plus, un dilemme pour les automobilistes et les citoyens. Rien que durant la semaine dernière, la ville a connu un immense blocage de la circulation causé, entre autres, par les chantiers à ciel ouvert installés au niveau du chef-lieu de la commune, mais aussi au niveau d’un grand nombre de cités relevant de la commune d’Annaba, notamment celle du 8 mars. C’est en effet la cité la plus « évitée » par les automobilistes, étant donné l’état déplorable des voiries ayant fait objet d’une opération de réhabilitation qui n’a malheureusement pas été achevée.
Les travaux de réhabilitation des routes qui ont été entamés en 2020 durant une période marquée par la rentrée scolaire, les embouteillages et les précipitations, avaient depuis cette époque suscité une vague de désagrément et d’indignation parmi les citoyens, notamment les automobilistes qui subissent quotidiennement le calvaire des embouteillages.
L’ex-maire de la commune d’Annaba, Tahar Merabti, avait justifié le choix de la période de l’entame de ce projet par l’importance que représente le facteur temps dans la réalisation des projets. « Nous ne pouvons pas reporter le projet jusqu’à la fin de la saison hivernale. Une fois le marché conclu avec l’entreprise Batimetal, chargée de la réalisation des travaux de réhabilitation des chaussées, nous avons été contraints d’amorcer les chantiers » avait expliqué le maire ; cela dit, le facteur temps n’est clairement pas respecté lorsqu’il s’agit des délais de l’achèvement des travaux. En effet, le maire avait bel et bien promis que ce projet sera réalisé avant la fin du mois d’avril 2021 avant d’inviter la population de la ville à faire preuve de « patience » et de « sagesse » afin de contribuer au bon déroulement des travaux en question.
M. Tahar Merabti n’est justement pas trop différent des responsables algériens ayant le don de promettre sans être à la hauteur de leurs paroles. En effet, cela fait exactement trois ans que les autorités locales ont annoncé le nouveau plan de circulation automobile qui était à l’époque en phase d’être adopté à Annaba. C’est en effet un plan qui a été élaboré par le Bureau d’études des transports urbains (Betur), filiale de l’Entreprise Métro d’Alger (EMA). L’étude en question prévoit une application progressive et graduelle du nouveau plan de circulation qui s’étalera sur cinq ans. Des mesures à court, moyen et long termes sont donc prévues afin de fluidifier la circulation automobile dans cette ville, visant à réduire le transit des véhicules par le centre-ville. Mais ces mesures sont restées, au grand dam de la population sans suites pour des raisons qui sont, le moins que l’on puisse dire, bureaucratiques.