Par : A.Ighil
La direction de la Société algérienne de distribution et du gaz (SADEG) a lancé un véritable signal de détresse, à travers un communiqué de presse transmis jeudi, sur les agressions et les actes de vandalisme qui ont touché ses équipements ainsi que les branchements illicites qui ont pris de l’ampleur. L’auteur du communiqué a notamment relaté l’attaque à armes blanches dont ont été victimes des agents de la Sonelgaz, lors de l’exercice de leurs fonctions par des citoyens, auteurs d’infractions flagrantes sur le réseau de la commune de Sidi Amar et ses environs.
Ces faussaires ont brisé les serrures des transformateurs pour alimenter leurs habitations en énergie électrique en défrayant toute autorité de l’État au vu et au su de tout le monde. Un phénomène qui a pris de l’ampleur et porte une grave atteinte à l’entreprise. Ces agressions affectent négativement sur la qualité et la continuité des services fournis aux clients, ce qui provoque l’exaspération des abonnés lors des récurrentes coupures intempestives d’électricité. À travers le communiqué, l’entreprise Sonelgaz tient à dénoncer avec vigueur ces comportements incivils et préjudiciables au Trésor public par les actes de sabotage de ses équipements. Ces agressions physiques sont devenues monnaie courante, note le communiqué, à travers plusieurs communes de la wilaya, particulièrement à Sidi Amar, à l’UV4 et l’UV5 et aux 440 logements, Chabbia et Boukhadra dans la commune d’El Bouni, Tréat et Oued El Aneb, mais aussi au chef-lieu de la wilaya, aux 500 logements dans la localité de Bouhdid où le branchement illicite est devenu une pratique courante.
Ainsi, la direction de la Sadeg est prête à déployer tous ses efforts pour arrêter ce gaspillage de l’argent public ainsi que les pertes énormes encourues par l’entreprise qui sont estimées à 250 millions de dinars. Devant cette situation qui prend des proportions alarmantes, la Sonelgaz sollicite toutes les autorités locales (wilaya, daïras et communes) de mettre fin à ces comportements honteux. Et aux services de sécurité de faire appel à la force publique, à veiller sur les équipements stratégiques, mais aussi assurer la sécurité aux équipes d’intervention. À l’issue du communiqué, l’entreprise se dit ne pas être responsable des incidents qui peuvent survenir dans des endroits classés points noirs. L’auteur du communiqué cite l’article 350 du code pénal qui stipule que quiconque soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol et est puni d’emprisonnement d’un an à cinq années assorti d’une amende de 55 à 20.000 DA. Ces peines s’appliquent aux auteurs de détournement d’eau, de gaz et d’électricité. Il fait ainsi appel à la citoyenneté de la population pour la protection des équipements.