En cette période caniculaire et à quelques encablures du siège de la wilaya à Daksi Abdessalem, des enfants en bas âge se baignent, dans l’indifférence totale des parents, dans des jets d’eau avec tous les risques liés aux maladies à transmission hydrique, à savoir la conjonctivite, la typhoïde et le choléra.
Sur ce plan, les habitants du quartier précédemment cité peuvent en témoigner. Devant cette situation, des spécialistes sont montés au créneau afin de tirer, pour la énième fois, la sonnette d’alarme. Le constat dressé par le chef de service des maladies infectieuses du CHU Ibn Badis, en l’occurrence le jeune Pr Yacine Kitouni, est sans appel. La baignade dans ces jets d’eau, qui ne sont pas du tout ou rarement nettoyés, est dangereuse, voire mortelle, a-t-il tenu à affirmer. Il est à déplorer, dans cet ordre d’idées, la démission des parents et des services concernés face à ce danger qui guette des enfants insouciants.
Dans une indifférence inouïe, les jets d’eau de ce quartier sont pris d’assaut par les bambins, qui sont un véritable foyer de virus, de bactéries, de parasites, de microbes et de germes, rappelle-t-il. D’où le risque de graves maladies auxquelles les baigneurs sont exposés, explique le chef de service des maladies infectieuses du CHU.
Celui-ci n’a pas, d’ailleurs, hésité à lancer un appel en direction de toutes les parties concernées afin que des mesures drastiques soient prises dans ce registre précis. « Une simple chute dans ces jets d’eau est synonyme d’une mort certaine », estime notre interlocuteur. Et si la baignade dans les piscines et dans les eaux de mer n’est toujours pas autorisée par les autorités sanitaires en charge de la gestion de la crise sanitaire qui secoue notre pays, à l’instar des autres pays du monde, dans les jets d’eau, elle est strictement interdite, a-t-il martelé. Et d’ajouter : « un jet d’eau n’est pas un lieu de baignade. Ni la canicule, ni l’absence d’espaces de baignade appropriés ne peuvent justifier, expliqua-t-il, un constat tristement partagé par tout le monde. L’alerte est, encore une fois, donnée. Cherche-t-on à banaliser un problème gravissime ?
Par : A.A