La rentrée scolaire aidant, le centre-ville d’Annaba et ses alentours sont littéralement pris d’assaut par des vendeurs à la sauvette. Cette malheureuse situation en pareille période est devenue récurrente devant l’étrange laxisme de ses autorités. Pourtant, il y’a quelques mois, le premier magistrat de la ville, en l’occurrence le président de l’APC, s’est engagé à éradiquer ce phénomène. Mais, peine perdue. Le centre-ville, ces derniers jours, donne une image désolante. L’anarchie reprend du terrain et sa population assiste impuissante au retour en force de l’informel.
Ces vendeurs à la sauvette, venus pour certains d’autres communes et wilayas voisines, imposent leur loi et sont plus que jamais présents à travers les rues commerçantes de la ville, à savoir le marché El Hattab, les rues Ibn Khaldoun (ex-Gambetta) et Émir Abdelkader (ex-Bugeaud). Ils ont improvisé leurs points de vente, leurs territoires, sans qu’ils ne soient nullement inquiétés. Tout un chacun a constaté leur retour en force. À cette rentrée scolaire, ils reviennent pour proposer leurs gammes d’articles scolaires pour la circonstance, variés et à des prix défiants toute concurrence. Ces «indésirables» pour les uns ; mais très «sollicités» pour les autres, investissent à chaque fois leurs points habituels, créant un véritable désordre et une anarchie immense à travers les rues et ruelles du centre-ville empêchant automobilistes et piétons de circuler normalement.
Ces squatteurs de rues étalent leurs pacotilles à même la chaussée et gare aux récalcitrants. Annaba semble s’habituer au phénomène de l’informel qui, pourtant, dégrade son cadre de vie et fait dire à certains amoureux de la ville qu’elle est devenue «un grand douar», un souk à ciel ouvert.
Une véritable plaie béante. Certains citoyens, excédés, se plaignent des nuisances occasionnées par ces vendeurs ambulants. Pour d’autres, la crainte d’assister à de rixes violentes et des scènes chaotiques à coups de gourdins et couteaux pour une histoire banale d’occupation de trottoirs dont certains automobilistes y ont été victimes. «Ces scènes de violence risquent de se répéter, encore cette année, si les pouvoirs publics ne se penchent pas sérieusement sur ce phénomène du squat de l’espace public qui a trop duré», nous dira un vieux bijoutier du centre-ville.
Par : A.Ighil