L’ancienne cité de Bouzaâroura, dans la commune d’El Bouni semble celle d’un autre temps. Dépourvue de tous les moyens modernes avec des canalisations détériorées, des trottoirs délabrés, et des marchés anarchiques.
Pour le moment, aucune décision ferme n’a été prise pour remédier à cette situation selon les riverains. Cet ancien quartier n’a jamais connu de plan d’urbanisation. De nombreuses constructions illicites et des lots de terrain squattés rendent le décor désolant. L’ancien village Bouzaaroura situé au bas des bâtiments, a tout l’air d’un bidonville, malgré les quelques constructions bâties en dur. Cette ancienne localité est une cité oubliée. Une cité qui n’a pas évolué et où il n’existe aucune viabilisation donnant l’impression de vivre dans une ancienne ère. Tout est construit en tôle et bois. Des travaux d’aménagement et d’éclairage urbain ont été prévus dernièrement au niveau de cette localité, mais leur lancement traine en longueur. Les chantiers correspondants à ces travaux ont fait l’objet de plusieurs tournées d’inspection des pouvoirs publics, notamment l’ancien chef de daïra et l’ex-président de l’assemblée populaire communale d’El Bouni, des membres de l’exécutif dont ceux de l’urbanisme.
Cela fait déjà plus de deux années que ces tournées d’inspection qui ont nécessité le déplacement de responsables sensés prendre les mesures qui s’imposent au niveau de cette localité mais en vain. Pourtant, la commune d’El Bouni a réservé une enveloppe budgétaire conséquente. Plus de 3 milliards de centimes ont été alloués pour le lancement de ces projets dont leur réalisation traine encore. Il est utile de préciser que ces travaux rencontrent les problèmes que sont l’extension anarchiques de centaines de constructions illicites, érigées par des habitants à qui aucune mise en demeure n’a été adressée.
Ces dernières devraient être détruites vu qu’elles se trouvent sur des sites réservés à des projets de réalisation des aménagements et des installations AEP comme, l’alimentation en eau potable. En outre un projet d’aménagement urbain, d’installation de l’éclairage public et d’un jardin public touchera uniquement deux quartiers de cet ancien village. Aussi, un espace vert a été prévu en ce lieu entrant dans le cadre de l’habitat rural pour une valeur qui dépasse les 1,5 milliard de centimes, et une seconde enveloppe budgétaire a été dégagée pour le goudronnage des rues et la pose de trottoirs. Quant à l’éclairage urbain, il a bénéficié également d’une enveloppe budgétaire de 2 milliards de centimes.
En outre, de nombreux autres ilots au niveau de cette localité viennent de bénéficier de projets ambitieux ceux de la connexion aux nouveaux réseaux AEP « alimentation en eau potable » et d’assainissement, ainsi que le raccordement à l’électricité et au gaz. Ces projets entrent essentiellement dans le cadre de la seconde étape inscrite au titre de l’amélioration des conditions de vie des habitants de cette agglomération. La seconde partie concernera prochainement le renouvellement de l’éclairage public, car le soir les rues deviennent lugubres, c’est le noir total qui règne.
Par : Amar Ait Bara