Par : A.A
Il a fallu que des voix s’élèvent pour que l’Aqueduc romain de Constantine, l’un des rares sites archéologiques, encore debout, soit à l’abri de la bêtise humaine. Avec ses arcades, cet Aqueduc, sis à quelques encablures du cabinet du wali, est la fierté d’une ville trahie par ses élus et ses responsables. Ainsi, une commission d’enquête vient d’être dépêchée d’Alger afin de s’enquérir de près sur un projet très controversé. Il s’agit, en effet, de la réalisation d’un échangeur, sur un site initialement protégé, qui continue, depuis plusieurs jours, de défrayer la chronique locale. En dépit des arguments avancés par la direction des travaux publics, le maitre d’ouvrage, ce projet ou plutôt ce massacre doit s’arrêter, s’accordent à dire les opposants à la réalisation de cet échangeur qui sont de plus en plus nombreux. On ne touche pas au patrimoine culturel et archéologique d’une ville, a tenu à marteler F.F, un fervent défenseur des vestiges de Constantine. Une ville qui continue de subir les aléas du temps et la gestion approximative, pour ne pas dire plus, de ses élus. La décongestion de la circulation routière ne devrait pas se faire au détriment de l’histoire de la ville et de son patrimoine culturel, lance notre interlocuteur qui n’a pas du tout caché sa colère de l’attitude d’une direction de wilaya et des autorités locales, en général, face à une situation qui met, effectivement, en péril une partie de l’histoire de cette ville millénaire. À en croire certaines sources concordantes, les travaux dudit échangeur seraient suspendus, au grand bonheur de la population de la ville, et ce, en attendant les conclusions de la commission d’enquête.
Affaire à suivre…