Au moment où le l’ex-directeur du CEM Salah Eddine El Ayoubi à Sidi Amar, M. Ouada, attend la réponse de la direction de l’éducation pour réintégrer son poste, les parents d’élèves de l’établissement restent stoïques et s’opposent catégoriquement à son potentiel retour.
Avec l’accord de la directrice de l’éducation, les membres de l’association des parents d’élèves dudit établissement ont tenu une réunion extraordinaire à la veille de l’examen du BEM Blanc, le 13 mai dernier. Au terme de cette réunion qui avait pour axe principal le retour controversé de l’ancien directeur, 40 parents d’élèves ont insisté pour signer une pétition afin de témoigner leur opposition à la réintégration de M. Ouada.
Suite à une heure et demie de débat sur le sujet, les parents d’élèves n’excluent pas la possibilité de recourir au ministre de l’Education si jamais M. Ouada venait à être réintégré.
Il est à préciser que cette réunion s’est tenue suite à la relaxe de M. Ouada par le tribunal de seconde instance d’Annaba. L’homme avait précédemment été condamné à un an de prison ferme pour harcèlement sexuel sur une mineure scolarisée au niveau de l’établissement qu’il dirigeait.
Les parents d’élèves qui déclarent ‘’avoir eu connaissance des antécédents judiciaires’’ de M. Ouada, lorsqu’il a été relevé de ses fonctions le 28 février dernier, estiment qu’il n’y pas de retour envisageable une fois le contrat de confiance rompu avec les éducateurs de leurs enfants. En d’autres termes, l’inquiétude des parents quant à la sécurité de leurs enfants reste inchangée malgré le verdict final dont a bénéficié le principal accusé.
Selon les membres de l’association des parents d’élèves, la psychose qui règne chez les élèves au lendemain de cet épisode est à elle seule un motif qui devrait compromettre le retour du responsable au sein de son établissement.
Au cœur de cette affaire de mœurs d’apparence publique, se trouvent vraisemblablement des tensions beaucoup plus personnelles entre M. Ouada, l’ex-directeur de l’établissement et M. Hmaidia, président de l’association des parents d’élèves.
En effet, M. Ouada qui s’est rapproché de notre rédaction pour dénoncer la cabale dont il serait victime depuis 2019, a introduit une plainte auprès de la justice accusant M. Hmaidia de diffamation, déclarations mensongères et usurpation d’identité.
En effet, M. Ouada stipule qu’il aurait accepté l’intégration du fils de M. Hmaidia dans son établissement, car celui-ci avait été renvoyé de son précèdent établissement, à savoir le CEM Mohamed Belouizdad à Sidi Amar, pour mauvais comportement.
- Hmaidia s’est rapproché de notre rédaction avec le bulletin de notes de son fils, qui est arrivé au terme de son deuxième trimestre avec une moyenne de 16.27. Sur le même bulletin, se succèdent des appréciations on ne peut plus élogieuses relatives au travail et à la bonne tenue de l’élève.
Alors que M. Ouada l’accuse d’avoir orchestré sa suspension en adressant un rapport à la directrice de l’éducation avec pour mention son affaire en justice, M. Hmaidia assure n’avoir pris connaissance des antécédents judiciaires de l’homme qu’en date de sa suspension.
Il a d’ailleurs pris soin de nous communiquer une copie du rapport adressé à la direction de l’éducation. Rédigé suite à une tournée au niveau de l’établissement en compagnie de l’ex-directeur et du président de la commission éducative de l’APW, ce rapport portait sur la demande d’une budgétisation de certains travaux d’entretien par la direction de tutelle. Reçu dans nos locaux, M. Ouada déclarait cependant que les photos et le rapport avaient été effectués à son insu.
Nous n’avons malheureusement pas pu joindre la directrice de l’éducation pour prendre connaissance de la position de la direction de tutelle sur ce sujet. Le temps nous dira ce qu’envisagent les responsables du secteur relativement à cette affaire qui fait la une de la presse locale au fur et à mesure des évolutions depuis 2019.
Pour conclure, il n’est pas dans l’objectif du Le Provincial, de prolonger une affaire qui a été traitée par voie judiciaire. Aussi, il appartient à la direction de l’Education de communiquer sur cette affaire qui jette l’opprobre sur le secteur éducatif, qui a besoin de plus de sérénité à quelques jours de la tenue des examens de fin d’année.
Par : M. L