Par : Aimen Saheb
Tandis que des milliers de mètres cubes se perdent quotidiennement à travers les fuites sur les réseaux de distribution, les habitants de certaines cités au centre-ville de Skikda souffrent cruellement de la mauvaise gestion de l’Algérienne Des Eaux, une sécheresse prolongée due à un programme mal établi par les services de l’ADE, privant des centaines de citoyens de la moindre goutte d’eau.
A Boulekroud 03, plus exactement dans la coopérative immobilière dite El Riyad, l’eau ne s’écoule presque jamais et les robinets sont à sec depuis plusieurs mois. Cette longue période de pénurie constitue un véritable cauchemar pour ces citoyens lésés dans leur droit. La tension grandit entre eux et les services de l’ADE qui continuent de négliger les doléances et les cris de détresses adressés par les représentants de cette cité vouée aux oubliettes.
Selon les déclarations de la cheffe de l’exécutif, lors de sa réunion qui s’est déroulée la semaine dernière à propos de la gestion des ressources hydriques dans la wilaya de Skikda, Mme le wali a ordonné aux responsables de l’ADE d’assurer une distribution stable en faveur de toutes les cités et les régions gérées sous la houlette de ladite entreprise. Néanmoins, les instructions de la cheffe de l’exécutifs n’ont jamais été prises en compte.
L’ampleur de cette crise commence déjà à avoir un impact significatif sur la population, les citoyens de Boulekroud 03 n’ont désormais comme solution que de faire appel aux camions citernes qui demeurent actuellement leur seule et unique source de cette matière vitale. Ils encaissent depuis le début de cette pénurie des pertes considérables dues à la hausse des prix ainsi qu’à la rareté des camions citernes qui est à l’origine de la forte demande. Sans compter les palettes d’eau minérale que les riverains achètent quotidiennement pour apaiser leur soif.
La situation est presque la même chez les habitants de la cité El Anis, ou encore pire pour les villas situées derrière le cimetière d’El Koubia qui sont complètement exclues du programme de la distribution, tandis que leurs voisins d’en haut qui ont su développer une meilleure relation avec les services de l’ADE sont arrivés à se sortir de cette crise en branchant leur réseau à une nouvelle conduite plus abondante que celle qui alimente le reste de la cité.
Les citoyens sinistrés par ce stress hydrique accusent les responsables de l’Algérienne des Eaux de mauvaise gestion et considèrent que l’entreprise chargée de la distribution est en train de fuir ses responsabilités en négligeant les cris de détresse des citoyens.