Les associations caritatives sont désormais soumises à une autorisation antérieure afin d’accéder aux différents services du CHU de Constantine. C’est ce qui ressort de l’instruction donnée, il y quatre jours, par Ahcene Brania, le nouveau directeur général de l’hôpital Benbadis, aux médecins chefs des différents services.
Ledit responsable veut remettre de l’ordre au sein de la plus grande structure de santé dans la région et ne plus céder à la pression des associations. Cette décision repose, en effet, sur un constat auquel tout le monde adhère. En termes de visite des malades, l’anarchie est, malheureusement, le maître mot dans tous les services, ou presque.
Les horaires des visites ne sont pas, ou rarement respectées, affirme un jeune médecin, rencontré devant le CHU. Quoi qu’il en soit, ladite décision a, semble-t-il, provoqué le courroux de ces bénévoles, les membres des associations caritatives en l’occurrence. Selon des sources hospitalières, il s’agit d’une décision mûrement réfléchie dont l’objectif est de ne pas perturber les conditions d’hospitalisation des malades et de mettre de l’ordre, en matière de visite des malades.
Ces derniers ont besoin surtout de calme, de tranquillité et d’obéir à un régime alimentaire soigné. En prenant cette décision, la direction générale a pris en considération la santé du malade, ni plus ni moins, estiment nos sources. Des arguments qui ne semblent pas convaincre les membres des associations qui revendiquent toujours leur droit d’accéder à l’hôpital. C’est injuste, affirme Ramy, un jeune universitaire et membre d’une association caritative, connue dans le milieu hospitalier, de priver une personne malade de ces moments de partage et de joie. Nos intentions sont aussi nobles que notre action, a-t-il tenu à dire.
Nous voulions que tout le monde sache que notre présence aux côtés d’un enfant malade peut, effectivement, l’aider à surmonter sa souffrance, expliqua-t-il. Un avis auquel les spécialistes adhèrent. L’aspect psychologique dans la prise en charge de la personne malade est d’une importance capitale, estiment-ils. De ce fait, un terrain d’entente serait toujours possible entre les deux parties.
Par : A.A