Par : A.Ighil
Depuis plusieurs mois, rien ne va plus au sein de l’entreprise Fertial des unités de Annaba et Arzew qui emploient un millier de travailleurs. Un bras de fer est engagé entre le partenaire social et la direction en raison du blocage des dossiers socio professionnels depuis 2021. L’entreprise se retrouve en otage d’un conflit ouvert entre le syndicat et la direction générale.
En effet, selon une lettre ouverte du partenaire social adressée aux travailleurs, dont Le Provincial détient une copie, résumant l’état de pourrissement de la situation socio professionnelle, la direction continue de faire la sourde oreille aux revendications légitimes des travailleurs en rejetant la proposition de médiation de l’inspection de travail, en se référant aux dispositions juridiques dont celle qui prévoient des mesures préventives contre les conflits de travail et leurs modalités de règlement à l’instar de la loi 90-02 du 06 février 1990.
Par ailleurs, l’auteur du document dénonce l’atteinte des acquis sociaux par la fermeture du centre médico-social existant depuis une quarantaine d’années ainsi que la non signature du plan d’action des œuvres sociales des unités d’Annaba et d’Arzew. Devant ce climat délétère, le partenaire social s’interroge sur l’absence prolongée et inexpliquée du directeur général, Stéphane Dieudé, de son poste. L’inquiétude est également grande devant les arrêts à répétition des unités névralgiques en raison de la vétusté des équipements et le manque criard de pièces de rechange.
L’unité de Annaba ne produit actuellement que 700 t/jour et de nombreux arrêts programmés pour des raisons techniques au niveau de l’unité d’Arzew qui dispose de 24 pipes hors d’usage sur les 90 existants. Il est à signaler l’arrêt total de la production des engrais en pleine campagne agricole. Les dirigeants de Fertial ont failli à leurs engagements concernant l’outil de production afin de sécuriser les installations et l’impact environnemental, en plus du manque significatif de la main-d’œuvre spécialisée dans les unités névralgiques du complexe. De ces faits négatifs, le syndicat tire la sonnette d’alarme et tient à informer l’ensemble des travailleurs sur la situation désastreuse qui prévaut dans une entreprise qui navigue à vue.