Sous l’effet de plusieurs facteurs, la pénurie de certains produits, entre autres, toutes les supérettes, ou presque, sont prises d’assaut par de nombreux citoyens et ce, à quelques jours du mois sacré du Ramadhan. Idem dans les marchés de la ville. À titre indicatif, les étals étaient presque vides, vendredi dernier, de la superette Magic House, sise à la zone industrielle Palma. Une étrange impression s’est nettement dégagée : quelque chose d’exceptionnel se profile à l’horizon.
Sans doute aucun, Ramadhan demeure un évènement à célébrer, mais pas de cette manière, avança ce père de famille. Aucune excuse ne peut être mise du côté des consommateurs. Qu’une supérette soit vidée, l’espace de quelques heures, de toute sa marchandise dénote, on ne peut mieux, du niveau de civisme de nos concitoyens. On ne va pas empêcher les gens à consommer ce qu’ils désirent durant ce mois, faut-il le rappeler, de piété. Loin de là. Si nous traitons ce brûlant sujet, c’est pour la simple raison de contribuer à cet effort incitatif à la modération dans notre mode de consommation. Une modération recommandée par toutes les religions du monde, et en particulier par l’Islam.
Ramadhan est certainement le mois de toutes les convoitises, mais il est aussi et surtout celui de la piété et de la bonne conduite vis-à-vis de l’autre. Ce dernier qu’on a tendance d’exclure par ces conduites qu’on a cru, à tort, à jamais révolues.
Malheureusement, les scènes auxquelles on a assisté, jeudi dernier, nous ont laissé plus que perplexe quant à l’évolution de nos comportements durant les fêtes religieuses ou autres. Que nous soyons durant Ramadhan ou une autre fête religieuse, ce sont les mêmes scènes qui se reproduisent. Et avec des pratiques pareilles, il ne faut surtout pas s’attendre à ce que les commerçants révisent leurs prix. Le consommateur continue d’acheter et à n’importe quel prix.
La campagne lancée par certaines associations pour boycotter les viandes, à la fois rouge et blanche, vendues à des prix exorbitants risque de tomber à l’eau. Malheureusement, nous sommes loin, très loin de cette prise de conscience indispensable pour « casser » les prix, tous les prix.
Par : A.A