Rien ne va plus à Seraidi où le maire de la commune a annoncé le projet de privatisation de l’emblématique plage Oued Bakrat, via ses réseaux sociaux. Cette annonce était loin de ravir la majeure partie des citoyens de la wilaya qui étaient nombreux à qualifier cette décision d’abusive.
Ainsi, sans détour, M. Ali Rachedia annoncé qu’à compter de l’année prochaine, la moitié de la plage d’Oued Bakrat allait être réservée aux opérateurs privés à l’instar des hôtels que compte la wilaya et qui sont nombreuxà avoir manifesté leur intérêt pour celle-ci. L’autre moitié de la plage devrait être en accès libre au public sans l’installation de parasols de location.
Cette nouvelle n’a, pour l’instant, rien d’officiel étant donné que les préparatifs de la prochaine saison estivale ne sont pas encore à l’ordre du jour. Mais derrière cette décision se trouve en réalité les plaintes des estivants, qui étaient nombreux à dénoncer des abus sur la plage directement au chef de l’APC de Seraidi qui prend soin de consulter sa messagerie sur les réseaux chaque jour.
Selon le responsable de la commune, 1.065 plaintes ont été enregistrées depuis le début de l’été. Ces dernières concernent en premier lieu, les «parkingeurs» qui appliquent des frais de parking au niveau des espaces de stationnement, alors que les frais en question font partie des 200 DA payés pour accéder à la plage.
Même chose pour les parasols dont les tarifs sont loin d’être fixes et s’applique à la tête du client. Si la mairie a autorisé des jeunes à disposer des kiosques et de parcelles de plage, elle a insisté sur la nécessité de laisser le choix aux estivants de devoir, en aucun cas, se sentir obligés de louer des parasols.
Sur le terrain, la réalité est tout autre, puisque les saisonniers exerçant sur la plage s’arrachent les clients et en sont même venus aux mains ce dimanche 30 juillet. Selon le témoignagede personnes présentes sur la plage, une violente bagarre a été enregistrée durant cette journée entre plusieurs saisonniers qui a fini par le recours à des armes blanches, créant un mouvement de panique parmi les baigneurs.
C’est justement cet aspect du travail des saisonniers qui passe mal auprès du P/APC de Seraidi qui estime avoir été très laxiste jusque-là.
Par : M. L