La lutte pour l’éradication des marchés informels a repris, hier matin à la cité des 900 logements, à El-Khroub. En effet, le souk informel de fruits et légumes, érigé en matériaux hétéroclites a été détruit, hier matin, en présence des autorités municipales et de ses services techniques.
C’est la énième fois que ce genre d’action de salubrité intervient, le plus souvent manu militari, pour libérer les espaces publics squattés par de telles activités informelles, avant que les souks ne repoussent de nouveau. Ces “points noirs ” qui clochardisent l’urbanisme et la salubrité publiques existent à travers la commune et même aux accotements des voies de la circulation routière et piétonnière et ce, au nez et à la barbe de toutes les autorités locales de la mairie, ses services techniques et de la police urbaine et la protection de l’environnement (PUPE).
Il semble que, cette fois-ci, les responsables ont pris les devants à la veille du mois de Ramadhan, mais n’en a-t-il pas été ainsi durant toutes ces dernières décennies, caractérisées par la prédation tous azimuts ?
Même la place publique de l’indépendance et les trottoirs tout le long du boulevard 1600 n’ont été épargnés par les squats des espaces anarchiques cautionnés par ces mêmes autorités locales, y compris des sites qui devraient servir à des projets inscrits par l’APC à la construction de blocs administratifs d’utilité publique certaine. Pour revenir à la cité 900, celle-ci abrite un grand marché de 120 locaux à deux niveaux, édifié, de surcroit, par une entreprise publique, l’ex—SOREPIM, devenue EPLF, qui n’a pas ouvert ses portes depuis 1989/90 à ce jour, sous le prétexte fallacieux du certificat de conformité bien avant la loi 08/15 et ses annexes de décrets et circulaires d’allongement de l’expiration des délivrances de tels documents qui sont souvent émis à la tête des clients au même titre que la délivrance des livrets fonciers!
Pour rappel, ce marché fermé a vu le jour bien avant celui de la cité 1600 logements. En résumé, ce qui compte pour les autorités à différents niveaux et les élus, ce sont les marchés publics et surtout leurs montants gonflés pour des raisons que tout le monde peut deviner !
Quant au développement communal et la satisfaction des besoins de la société, il semble que c’est le cadet de leurs soucis !
Par : Hamid Daoui