À mi-chemin entre fable écologique et chronique sociale, cette mini-série en six épisodes de 11 minutes s’apprête à débarquer sur la plateforme d’Arte à partir du 2 juin.
Zouzou ! Où sont passées les sardines ? À travers cette question, aussi anodine que symbolique, la réalisatrice oranaise Zoulikha Tahar signe avec El’Sardines une œuvre délicate et ambitieuse sur l’émancipation, le poids des traditions et les rêves trop souvent différés. La série a été coécrite avec la romancière Kawther Adimi.
Le point de départ est simple, presque cocasse : la sardine — poisson emblématique et plat populaire — a mystérieusement disparu des côtes. Un mystère maritime qui devient prétexte à une aventure plus personnelle celle de Zouzou, 30 ans, ingénieure bio-maritime, célibataire, et confrontée à un dilemme : participer à une expédition scientifique d’un an pour suivre la trace des sardines… ou rester, comme l’exige sa famille, pour honorer un destin plus convenu.
Présentée en avant-première au prestigieux festival Séries Mania, El’Sardines a décroché une mention spéciale dans la compétition Formats Courts. Une première pour une série algérienne dans cet événement international, qui a également mis en lumière, lors d’une conférence dédiée, les séries du Ramadan et les productions de la région MENA, dont plusieurs extraits ont été projetés, notamment ceux de Eddama et El Barani.
La série sera accessible sur la chaîne YouTube d’Arte, sa page Instagram et la plateforme Arte.tv. Une visibilité bienvenue pour une création originale qui offre bien plus qu’un conte aux allures maritimes : elle raconte, avec justesse et poésie, les remous intérieurs d’une génération en quête de sens, de place, et peut-être, d’un autre rivage.
Par : Aly D