Le retard dans nos projets n’est plus une surprise qui suscite l’indignation ou les interrogations des services concernés. C’est une situation tout à fait normale à laquelle nous nous sommes habitués. Aucun secteur d’activité n’a échappé à cette spécialité particulièrement algérienne. Le constat est le même partout ou presque. Nombreux sont les projets qui trainent depuis de longues années. Peu importe le gabarit du projet à réaliser, le retard semble devenir une «clause inclue» dans le cahier des charges, sans être effectivement mentionnée.
Ainsi, le projet des 50 logements LSP à l’UV 5 dans la nouvelle ville Ali Mendjeli, tarde toujours à voir le jour. Plus de 10 ans après son lancement, ce projet, minuscule faut-il le reconnaitre, est toujours à l’arrêt pour des raisons peu évidentes. Prévus pour être livrés dans 18 mois, les 50 logements en question ne sont pas encore achevés. Les quelques arguments avancés par le promoteur, le coût élevé des matériaux de construction et le manque de financement, entre autres, ne semblent guère convaincre les souscripteurs. Ces derniers sont plus que jamais désabusés par une situation invraisemblable. Pour faire valoir leurs droits, ils ont décidé de constituer leur propre association. Chose qui a été faite en novembre de l’année écoulée. Par le biais de cette association, ils comptent saisir carrément le premier responsable de la wilaya.
Après toutes ces années de galère, le recours aux autorités locales est la seule alternative pour en finir avec cette histoire d’un projet qui n’a que trop duré. «Tous les frais relatifs à ce projet ont été versés, affirme un représentant des souscripteurs. Et le comble de l’ironie dans cette affaire, est que le promoteur aurait décidé, selon toujours notre interlocuteur, de livrer, après toutes ces années d’attente, les logements aux bénéficiaires sans carrelages et sans portes! Une façon à lui d’échapper à la responsabilité d’achever ledit projet, pour se consacrer aux deux autres dont il a bénéficié. Nous sommes vraiment choqués par cette nouvelle, car au lieu de lui demande de finaliser ce qu’il a déjà commencé en 2010, on lui accorde d’autres projets», a tenu à marteler ce représentant qui s’est rendu, hier, à notre bureau. Et d’ajouter, «qu’aujourd’hui, nous demandons que nos logements nous soient le plus tôt possible livrés par ce promoteur». En somme, toute la question est là!
Par : A.A