Les éléments de la Protection civile d’Annaba ont réussi, ce vendredi matin, vers 8 heures, à sauver une femme qui s’est retrouvée bloquée, pendant deux heures dans un ascenseur au 8° étage du Bloc B des 1026 logements AADL nouvelle ville Ben Mostefa Benaouda.
Les agents de l’entreprise Gest Immo sont, également, intervenus pour mettre en place un dispositif de remontée. Au bout de plusieurs minutes de calvaire, la femme a pu enfin sortir saine et sauve de la cage d’ascenseur. Les Unités d’intervention ont prodigué les premiers soins sur place à la victime, en lui recommandant des conseils préventifs.
On ne cessera jamais de signaler les pannes récurrentes des ascenseurs qui deviennent un véritable casse-tête, faisant partie du vécu quotidien des résidents des tours AADL à travers la wilaya d’Annaba. Ainsi, la vie des habitants est rendue difficile, plus particulièrement pour les personnes âgées et les malades chroniques, qui en pâtissent le plus, notamment les locataires de la dizaine de sites qui en savent quelque chose sur ce problème.
À ce propos, il y’a quelques jours, l’Association SALEM de la cité des 914 logements AADL Ilot 3/2.800 Draa Erich, a alerté la direction régionale de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement, dans une lettre datée du 13 novembre dernier, sur le trouble et la panique vécus par l’ensemble des co-locataires en raison des arrêts soudains, ainsi que des pannes quasi-quotidiennes des ascenseurs, pourtant mis en service depuis moins d’une année.
Il faudrait signaler aussi que la durée de garantie entre le maître de l’ouvrage, en l’occurrence AADL, et les entreprises réalisatrices, est fixée à 24 mois depuis la livraison du site. En outre, ces derniers sont chargés d’éventuelles interventions en cas de panne. De nombreux souscripteurs n’ont cessé de s’interroger sur ces pannes à répétition d’ascenseurs livrés depuis seulement quelques mois. Mais, ce qui porte à confusion, c’est que lorsque la période de garantie expire, c’est l’entreprise publique GEST Immo qui prendra en charge ces réparations. Ce sera, selon certaines sources, un important fardeau financier pour acquérir la pièce de rechange souvent importée de l’étranger pour effectuer les réparations nécessaires.
Des voix se sont élevées pour la mise en place d’une commission d’enquête ministérielle pour déterminer les véritables raisons de ces pannes qui surviennent à ces ascenseurs. Il est même proposé, devant l’ampleur de cette situation, d’ouvrir un registre afin de répertorier au quotidien, les nombreux incidents survenus et de le transmettre au nouveau directeur général de l’AADL afin d’illustrer les conséquences d’un ascenseur bloqué.
Il y a quelques jours, un père de famille s’est retrouvé coincé dans l’ascenseur de son immeuble de l’îlot 3 des 1.380 logements de la nouvelle ville Benaouda ben Mostefa, pour évacuer sa fille de 6 ans, victime d’un sérieux saignement au menton. Ils ont attendu plus d’une heure avant d’être libérés. Il a fait le récit de sa terrible mésaventure sur les réseaux sociaux en exprimant toute son indignation par cette phrase lourde de sens : «Aujourd’hui, ma fille a failli mourir noyée dans son sang par la faute d’un ascenseur défaillant».
Par : A.Ighil