En réponse à une question écrite du député d’El Adala, Ali Mouelhi, sur le sort réservé au site de l’ex-bidonville de Beni M’Haffeur, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, que cette assiette foncière sera prochainement destinée à des projets d’utilité publique.
Il a, ainsi, précisé que les autorités locales sont sur le point d’engager une étude pour le lancement de projets. À cet égard, une décision a été prise pour la révision du plan d’occupation des sols (POS) de la région pour abriter des projets structurants, tels des aménagements des espaces verts et autres projets d’utilité publique.
Le ministre de l’Intérieur s’est ensuite engagé de prendre des mesures légales pour la concrétisation du projet, dès la fin de l’étude. Il faudrait rappeler que le site de l’ancien bidonville de Beni M’Haffeur a longtemps attiré les convoitises du cercle très restreint des prédateurs du foncier immobilier. Il a été, ainsi, décidé, en 2017, la réalisation d’un pôle urbain de référence dont profitera toute la ville et non une poignée de personnes. Un projet alliant modernité et authenticité et qui a vu l’organisation d’un concours d’idées pour ce projet grandiose et une confrontation des projets de pas moins d’une douzaine de bureaux d’études retenus à cet effet sur la cinquantaine qui a postulé à ce concours, cela à l’initiative d’un ancien wali devenu ensuite ministre.
Ainsi, architectes, ingénieurs et techniciens se sont investis dans leurs projets englobant tous les domaines d’une vie moderne. L’habitat a pris peu de place dans le projet, mais a consacré un large espace pour des investissements économiques, mais aussi sociaux, culturels et sportifs. Il a été prévu un immense jardin suspendu, un musée de la mer, bibliothèques, piscine, espaces commerciaux et divers autres équipements intégrés, essentiellement dédiés aux loisirs. La finalité a été de doter la ville d’espaces récréatifs de haut standing et d’en tirer des ressources non négligeables aux Collectivités.
Un terrain récupéré, s’étendant sur quelque 6.5 ha et relèvant quasi entièrement du domaine public, qui a abrité l’ancien bidonville de Beni M’haffeur. Il a été éradiqué, dans la douleur, avec des milliers de familles qui
ont été délogées et recasées au nouveau pôle urbain de Kalitoussa, dans la commune de Berrahal. L’opération de leur relogement a été émaillée d’incidents des forces de l’ordre avec ceux qui se sont estiment lésés, notamment les propriétaires des 4.000 m² au nombre de 14 familles, indiquant détenir des documents justifiant leur propriété de lots de ce site. «Il est grand temps de relancer ce projet de restructuration de ce site de plusieurs hectares qui est en attente depuis des années», nous dira un architecte. Et d’ajouter «Cet engagement des pouvoirs publics appelle à la recherche d’une diversification des ressources financières et la création de richesses et d’emplois pour le grand bien de la ville d’Annaba qui a tant besoin de ce genre de projets».
Par : A.Ighil