Par : B. N.
Dans une note adressée au directeur de l’urbanisme, de l’architecture et de la construction de la wilaya, le maire d’Annaba a appelé à l’interdiction de la délivrance des permis de construire non conformes à la loi en vigueur.
Cette note repose, selon le maire, sur les doléances manifestées par la population de la commune d’Annaba liées à la délivrance des permis de construire des immeubles à plusieurs étages et avec une forte densité, réalisés à proximité de leurs domiciles respectifs. Ces citoyens, habitants des constructions de R+1 et R+2, réclament la suspension des travaux de construction des immeubles avec plusieurs étages, situés en face de chez eux. Ce sont en réalité des construction complètement contraires à la loi en vigueur stipulant l’obligation de respecter le plan d’occupation des sols de chaque localité pour préserver l’harmonie des constructions et le confort du voisinage.
Dans sa note, le maire d’Annaba a critiqué le non-respect des plans d’occupation des sols ainsi que la densité de construction permise par la loi en vigueur. Dans le décrit exécutif n⁰ 91-175 du 28 mai 1991, l’article 26 stipule que la densité maximale admise des constructions sur les parties urbanisées des communes, exprimée en rapport entre la surface plancher hors œuvre nette et la surface de la parcelle (ou coefficient d’occupation des sols ) est égale à 1. C’est d’ailleurs la loi qui a été largement enfreinte dans la commune d’Annaba. De ce fait, M. Chouchane a appelé le premier responsable de la DUAC de veiller à appliquer la loi en vigueur et à rectifier ce qu’il a qualifié de ” graves erreurs” commises à l’encontre de la Coquette. Il est également important de rappeler que l’APC d’Annaba a diffusé un appel d’offres pour l’actualisation des plans d’occupation des sols dans la commune au cours des dernières semaines.
S’agit-il d’une véritable prise de conscience manifestée par les autorités locales après les multiples dérives commises par la mafia du foncier dans la wilaya d’Annaba ?
La question mérite d’être posée, car des indiscrétions en provenance des ‘’couloirs’’ de l’APC, indiquent que Monsieur le Maire, détiendrait pas moins de 57 décisions de démolition exécutoires, mises sous le boisseau. S’agit-il d’un chantier (sic) en préparation, ou bien un amical sursis accordé à des ‘’bezznessas’’ de la 25ème heure ?