Par : Zaoui Abderaouf
À l’exception de quelque posters de candidats à titres individuel ou collectif, collés, scotchés ou fixés aux murs de maisons individuelles ou d’immeubles, aux devantures de magasins, sur les pare-brise, les capots de véhicules et les rares permanences de partis ouvertes, où seuls deux ou trois candidats assurent la garde, rien ne présage ni n’indique un grand intérêt pour la campagne électorale. C’est le calme plat. En ces temps de vache maigre, les citoyens ne parlent que de pommes de terre, de pain à 15 dinars, de lait à 30 dinars au lieu de 25, vendu en catimini trop souvent ou en concomitance et de la cherté de la vie, ils ne savent plus comment gérer leurs petits salaires ; aussi les élections locales semblent être le dernier de leurs soucis, ils ne croient plus en rien. Les panneaux d’affichage, pour la plupart vides de posters, résument on ne peut mieux l’impuissance des candidats de beaucoup de partis à pouvoir assumer le financement de leur campagne électorale. Les candidats de beaucoup de partis s’attellent à cotiser entre eux pour pouvoir imprimer des posters, un vrai parcours du combattant quand on sait que beaucoup de candidats inscrits sur les listes électorales ne travaillent pas. Il semble, à priori, que l’argent sale qui faisait le bonheur de certains partis a disparu de la scène électorale, un état de fait qui a entrainé un manque d’initiatives flagrant de la part des candidats. La campagne patine. L’argent, nerf de la guerre, manque terriblement. Chacun des candidats de chacun des partis ou des listes indépendantes se débrouille à sa manière pour s’accaparer le plus de voix. La campagne électorale ne draine pas beaucoup de monde, c’est là toute la vérité. À la lecture des noms figurant sur les listes partisanes et indépendantes, l’on remarque la présence en force de plusieurs noms ayant déjà occupé des sièges dans les assemblées communales et de wilaya durant les mandats précédents et des noms de candidats ayant échoué plusieurs fois par le passé.