Par : Hamid Baali
Chaque année, les mamans travailleuses sont stressées car, pour trouver une place dans une crèche ou une garderie, il faut faire preuve de persévérance et de témérité pour obtenir satisfaction. Dans un passé récent, les entreprises et sociétés nationales dont une grande partie des effectifs était féminine, organisaient des garderies de bébés et enfants en bas âge avec le précieux concours du dynamique service des affaires sociales. De ce fait, les mères de famille étaient satisfaites, puisque la prise en charge de leur progéniture était effectuée.
Le chef-lieu de wilaya dispose de deux crèches gérées par l’APC au centre-ville où des puéricultrices, formées sur le tas, s’attellent à prendre en charge des enfants âgés de plus de trois ans. Les inscriptions sont soumises à des critères rigoureux et les places disponibles sont rares. Des crèches privées poussent comme des champignons, certaines sont agréées par les services compétents et les autres fonctionnent au noir, dès fois avec un personnel non qualifié, et sont tolérées.
Des mamans ont souvent désenchanté en découvrant les dysfonctionnements de ces infrastructures non performantes. Des associations religieuses et de bienfaisance ont commencé timidement à offrir leurs services, mais elles ne répondent pas aux besoins réels de la population. Des ménagères, dans le besoin, s’investissent dans ce créneau porteur pour garder les enfants de ces mamans travailleuses. Cette formule s’avère bénéfique puisque la “nounou” est en général une mère de famille, qui s’acquitte bien de sa mission, sachant que l’hygiène, la santé et la sécurité sont primordiales. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, chaque matin les parents s’empressent de déposer leurs bébés, souvent endormis et emmitouflés dans une couverture, chez la nourrice et les récupèrent en fin d’après-midi. Ces scènes sont fréquentes et interpellent les responsables locaux qui gagneraient à se pencher sur ce volet humain.
La construction de crèches et garderies dotées de toutes les commodités et d’un personnel spécialisé seraient la solution idoine.