Le ministre des Travaux publics a ordonné la création d’un Comité central de suivi chargé de veiller à l’exécution rigoureuse du tracé Est de la ligne minière. C’est la portion démarrant à Annaba qui devrait en être l’un des premiers terrains d’application. Selon le communiqué ministériel, ce Comité a pour mission de coordonner les groupements d’entreprises, d’harmoniser les calendriers d’approvisionnement et d’intervenir pour lever les obstacles administratifs ou logistiques détectés sur terrain.
À Annaba, la première section, Annaba–Bouchegouf (54 km), constitue l’amorce stratégique du corridor Est. Le Comité est appelé à contrôler spécifiquement la mise en conformité des interfaces portuaires et ferroviaires, la disponibilité des matériaux sur le chantier et la synchronisation des travaux avec les Unités de transformation du phosphate. L’ANESRIF, désignée maître d’ouvrage, fournira les états d’avancement techniques au Comité et remontera les contraintes identifiées pour décision rapide.
Le dispositif de suivi évoqué par le ministre implique des actions concrètes : visites de terrain rapprochées, vérification des flux logistiques, et coordination intersectorielle (travaux publics, autorités locales, groupes entreprises). Le communiqué souligne, en outre, l’engagement des entreprises à mobiliser tous les moyens matériels et ressources humaines, notamment via un système de rotation 8×3. Seulement, c’est au Comité qu’il revient d’évaluer si ces engagements se traduisent en capacités opérationnelles suffisantes pour tenir les délais.
Sur les tronçons adjacents, Bouchegouf–Dréa–Souk-Ahras (121 km) et Dréa–Oued Kebrit (30 km), la présence de groupements algéro-chinois et nationaux complexifie la coordination. Le Comité central est donc présenté comme l’instance de référence pour harmoniser méthodes et rythmes d’exécution entre les différents contractants, et pour arbitrer rapidement les problèmes de supply-chain ou d’autorisation qui ralentissent les chantiers.
En synthèse pour Annaba, le Comité central n’est pas une simple instance administrative. Il doit devenir l’outil opérationnel de transformation des promesses en résultats mesurables ; visites d’inspection, rapports consolidés d’ANESRIF, points hebdomadaires sur l’approvisionnement et vérification sur site des équipes et des matériels. Le véritable test sera de constater, lors des prochaines visites de terrain annoncées, si ce cadre de suivi se traduit par une accélération effective et vérifiable des travaux sur le tronçon d’accès au port.
Par : Mahdi AMA