La wilaya de Guelma s’illustre ces dernières années par ses étés particulièrement caniculaires puisque le mercure grimpe allègrement à plus de 45° C à l’ombre, contraignant
les habitants à rester cloîtrés chez eux pour se soustraire aux insolations et à l’air irrespirable. Ce sont les malades chroniques, les bébés, les femmes enceintes, les personnes âgées qui pâtissent de ces chaleurs qui n’ont rien à envier aux wilayas du grand Sud qui bénéficient de mesures spéciales, en l’occurrence des horaires de travail aménagés et d’un tarif de dégrèvement des factures de consommation d’énergie électrique, car les climatiseurs fonctionnent sans discontinuer.
Les Guelmois ont longtemps émis des doléances aux pouvoirs publics aux fins de classer leur wilaya avec celles du Sud et des Hauts-Plateaux pour des raisons évidentes. Ils se plaignent d’un climat insupportable, d’une distribution drastique de l’eau potable (3 à 4 heures tous les quatre jours), d’un environnement laid à souhait, du manque flagrant de loisirs sains, de l’absence de parcs d’attractions et de lieux de détente. Les grandes vacances sont appréhendées par tout un chacun car c’est le no man’s land qui est le lot quotidien de la population soumise à un calvaire sans précédent !
Les locataires de l’hôtel de ville de Guelma sont vivement interpellés par leurs administrés qui exigent leur implication pour améliorer un tant soit peu leur qualité de vie. Ces derniers exigent la réhabilitation de la piscine municipale, sise à la cité Gahdour, à l’arrêt depuis des lustres, devenue le repaire d’individus agressifs. Seule la piscine implantée aux abords du collège 8 mai 1945, rénovée l’année dernière est fonctionnelle et ne répond aucunement à la forte demande des habitants qui déboursent plusieurs centaines de dinars pour y accéder durant deux à trois heures ! Ce déficit de lieux de natation contraint les jeunes des zones rurales à se baigner dans les plans d’eau et les retenues collinaires qui présentent des risques puisque des décès accidentels ont été déplorés.
Tous les jets d’eau sis à Bab Annaba, esplanade de l’école La Maouna, jardins publics, place du 8 mai 1945 sont désespérément à l’arrêt depuis tant d’années. Ils offrent un spectacle désolant car ils sont encombrés de déchets hétéroclites. D’aucuns souhaitent leur remise en service par des spécialistes en la matière pour offrir de la fraîcheur aux Guelmois qui revendiquent des fontaines publiques dans divers sites du chef-lieu de wilaya. D’autre part, la campagne de démoustication doit impérativement démarrer, c’est la période de fécondation et de reproduction de ces insectes qui envahissent à longueur d’année la ville et pénalisent le cadre de vie des familles. Le chef-lieu de wilaya souffre cruellement du manque de toilettes publiques et d’urinoirs et c’est une honte ! La gent féminine est handicapée et elle doit recourir malgré elle à des riveraines qui les autorisent à accéder à leurs toilettes privées !
Les élus sont interpellés pour répondre aux vœux légitimes de ceux et celles qui leur ont accordé leur confiance lors des élections locales. Il est encore temps de prendre en charge ces doléances et il appartient à nos édiles de remplir leurs obligations envers leurs concitoyens !
Par : Hamid Baali