Par : A.Ighil
Les travailleurs de l’entreprise Fertial de l’unité Annaba continue à broyer du noir. Ils ont affiché hier leur colère lors d’un impressionnant rassemblement en raison des décisions arbitraires à l’encontre d’un groupe de leurs collègues de l’unité centrale 2 qui ont ouvertement refusé de redémarrer la production pour un manque d’effectifs d’une part, et d’autre part pour des problèmes techniques qui peuvent survenir, pouvant provoquer des accidents de travail graves. Tous les travailleurs ont toujours en mémoire la mort accidentelle de Rachid Mecif, en mai 2019, à la suite d’une déflagration à l’unité d’ammoniac qui a été qualifiée d’une victime de la négligence.
Il a laissé derrière lui une veuve et trois orphelins. Des protestations qui n’ont pas trouvé d’échos parmi les dirigeants de l’entreprise, notamment le directeur général, Stéphane Dieudé, toujours aux abonnés absents, ainsi que la directrice générale de l’administration générale (DGA). Il faudrait préciser que l’entreprise des fertilisants est en arrêt total de production, depuis samedi dernier, à la suite d’une panne électrique. Ce qui a envenimé la situation au sein de l’entreprise, c’est la situation sociale délétère qui s’est installée et qui dure depuis des mois. Et la direction, selon certaines sources, entrave les activités syndicales et refuse toujours la tenue d’une assemblée générale.
Depuis plusieurs années, les dirigeants de FERTIAL ont longtemps failli à leurs engagements concernant l’investissement dans l’outil de production afin de sécuriser les installations et réduire les impacts environnementaux. Et la promesse d’enfouir les pipelines qui assurent le transport de l’ammoniac depuis l’usine, à travers la cité Seybouse, jusqu’au port de Annaba, une promesse qui n’a jamais été tenue. Ainsi, la situation de l’entreprise FERTIAL, un fleuron de la production des fertilisants, voit son existence hypothéquée par une vétusté très avancée de ses installations et un malaise social qui remettent en cause son statut d’entreprise exportatrice, créatrice d’emplois et de richesses.