Contre tout attente, Stéphane Dieudé, directeur général de l’entreprise Fertial, a transmis une note d’information, datée du jeudi 19 janvier 2023, dont nous détenons une copie et dans laquelle il fin aux fonctions de Noureddine Bezir, directeur de l’usine Fertial Annaba. La note stipule qu’il a été remplacé par Khaled Bencheikh, en tant que directeur de l’usine par intérim.
Selon certaines sources, cette décision est une fuite en avant de la direction aux différentes revendications du partenaire social et une difficile conjoncture de l’entreprise. Des dossiers brûlants qui attendent des études et la direction fait la sourde oreille depuis plusieurs mois. Il s’agit principalement du dossier de l’investissement sur des équipements vieillissants et celui du recrutement, dont plusieurs unités connaissent un déficit. Ce qui a poussé les travailleurs de l’unité de la centrale 2 à refuser ouvertement de redémarrer la production pour un manque d’effectifs d’une part et pour des problèmes techniques qui peuvent survenir, pouvant provoquer des accidents tragiques.
Selon nos dernières informations, les travailleurs de la centrale 2 sont revenus pour reprendre le travail après des mesures prises par la direction, notamment des travaux de maintenance et de réparation et ont appelé à la ressource huit retraités afin de renforcer les effectifs. Cette situation a eu un effet boule de neige puisque la trentaine d’ouvriers de l’unité Ammoniac veut leur emboîter les pas en refusant de démarrer la production pour des raisons invoquées plus haut. Ainsi, le système de recrutement de l’entreprise Fertial a été à plusieurs reprises controversé, ce qui a suscité la colère des demandeurs d’emploi qui ont souvent dénoncé l’opacité de l’opération. Depuis plusieurs années, l’entreprise Fertial a longtemps failli à ses engagements concernant l’investissement dans l’outil de production afin de sécuriser des installations vieillissantes et réduire les impacts environnementaux.
Et la promesse d’enfouir les pipelines qui assurent le transport de l’ammoniac depuis l’usine, à travers la cité Seybouse jusqu’au port d’Annaba. Une promesse des hauts dirigeants de l’entreprise, mais qui n’a jamais été tenue, en plus d’un malaise social qui remet en cause la stabilité d’une entreprise créatrice de richesses et d’emplois.
A.Ighil