Il fallait impérativement revenir sur l’épineux dossier de la circulation routière à Constantine. En dépit des mégaprojets réalisés ces dernières années, entre autres, le transrhumel Salah Bey, le septième pont de la ville du Vieux Rocher, pour désengorger la ville, le problème de la fluidité de la circulation routière se pose toujours. Certains n’hésitent pas, d’ailleurs, de qualifier la situation d’ingérable. Elle l’est certainement de par l’ampleur qu’a prise la complexité de ce brûlant dossier. Un dossier que tous les responsables qui se sont succédé dans les différents services concernés n’ont pu, à dire vrai, gérer efficacement.
Le constat est, sans doute, plus qu’alarmant. Se déplacer de nos jours à Constantine, en voiture, en bus ou à pieds, cela relève carrément d’une mission «casse-cou». Il n’est pas du tout évident de faire le moindre pas, vers une destination quelconque, sans subir les tracasseries d’une situation à la limite du tolérable. «C’est un exercice mental extrêmement difficile que nous subissons quotidiennement», a tenu à préciser un citoyen, rencontré au niveau de l’intersection reliant les quartiers Daksi, El Guemas, El Ryad, ex-Benchicou, et le 4ème km. Un des points noirs, sans nul doute, de la situation qui prévaut actuellement dans l’antique Cirta. Le déplacement, durant le week-end en particulier, entre les deux premiers quartiers précités, est synonyme d’un véritable calvaire, ajoute notre interlocuteur.
L’accès au centre ville est aujourd’hui interdit, ou presque! Une situation qui a fait l’objet d’une dizaine d’articles, peut être plus. Mais, tout porte à croire que certains responsables préfèrent, apparemment, faire la sourde oreille et ne plus prêter attention à ce que les journalistes dénoncent dans leurs écrits. Une impression se dégage, en fait, en constatant les proportions inquiétantes qu’a prises le problème. Y a-t-il vraiment des responsables dans cette ville pour «soulager» les «maux» auxquels le citoyen est toujours confronté? Une question qui mérite d’être posée à tous ceux qui ont la charge de gérer les affaires de la ville.
Sans vouloir verser, bien entendu, dans un catastrophisme de mauvais aloi, mais le constat est là : avec un parc-autos, de plus en plus croissant et un état déplorable des routes, le problème de la circulation est, incontestablement, l’une des grandes priorités sur lesquelles devraient se pencher les décideurs locaux. Un enjeu de taille qu’il faudrait impérativement gagner. Il y va même de l’avenir de cette ville. Tous les secteurs d’activités dépendront de la fluidité de la circulation. Une ville est aussi et surtout une accessibilité facile à ses quartiers et à ses différentes artères. Bref, un dispositif spécial s’impose à plus d’un titre.
Par : A.A