Dans le quartier des 350 logements d’Aïn Beïda, se dresse une crèche dont la réalisation a englouti un budget considérable de la wilaya. Achevée depuis plusieurs années, après de multiples rénovations successives, cette infrastructure n’a pourtant jamais ouvert ses portes aux enfants du quartier.
Ce qui devait être un espace d’éveil, d’apprentissage et de joie, s’est mué en lieu d’abandon et de dégradation : murs fissurés, portes arrachées et absence totale d’entretien. Aujourd’hui, ce bâtiment sert de refuge pour toxicomanes et de repaire pour marginaux, suscitant l’inquiétude et la colère des riverains.
Ce cas n’est pas isolé. À travers toute la wilaya d’Oum El-Bouaghi, on recense de nombreuses infrastructures publiques abandonnées, à l’image de salles de soins construites à grands frais, mais jamais mises en service. Certaines ont même bénéficié récemment de budgets de rénovation, alors qu’elles n’ont jamais accueilli le moindre patient. La maison de la culture de Meskiana, elle aussi, connaît le même sort : fermée, oubliée et livrée aux intempéries.
Ces édifices, érigés à coût de milliards, témoignent d’une mauvaise gestion manifeste et d’un désintérêt flagrant de certains élus et responsables locaux. En négligeant ces projets, censés améliorer la vie des citoyens, ils laissent place à l’insécurité, la dégradation urbaine et à un profond sentiment de gaspillage des deniers publics.
Par : Hamoudi Chebout