Passages protégés quasi inexistants ou à demi effacés pour ceux qui subsistent, feux tricolores toujours à l’orange, carrefours sans plaques, circuler à pieds à Annaba n’est pas sans danger.
En tant que piéton, il faut bien de temps en temps traverser une chaussée, et c’est toujours une opération délicate. Au niveau des artères de la ville, le piéton peine à traverser et se trouve contraint de slalomer entre les voitures, ce qui a le don d’irriter les automobilistes qui détournent le regard et ne cèdent pas le passage au passant.
Pourtant, ils ne sont pas censés ignorer qu’un piéton est prioritaire dès qu’il manifeste l’intention de s’engager sur la chaussée, que ce soit à un passage piéton ou en dehors dès lors, et c’est souvent le cas, que le passage n’est accessible à moins de 50m. Et là est tout le problème, il n’existe que très peu de passages ni à moins, ni à plus de 50 m justement.
Rares sont les conducteurs qui s’arrêtent pour laisser passer un piéton. Pourtant la chaussée ne leur appartient pas seulement. En dehors du respect du code de la route, là aussi, l’incivisme fait défaut mais pas que. Le manque flagrant de signalisation en faveur de ces usagers de la chaussée est incompréhensible. Il suffit d’un coup de peinture fraiche, d’une plaque ou de la mise en place de feux tricolores pour protéger ceux qui tente de traverser. Il serait temps que les pouvoirs publics réagissent à ce fléau.
Certains carrefours à l’instar du Pont blanc, du CHU Ibn Rochd, Oued Kouba, sont de véritables dangers pour les piétons. Aux heures de pointe ou en fin d’après-midi, pendant la saison estivale, le nombre de véhicules est impressionnant. Aller de l’autre côté relève d’une gageure. Il est évident que l’amélioration des comportements et l’amélioration de la sécurité des piétons passent par la qualité de l’aménagement de la traversée piétonne. C’est cette qualité qui va induire le comportement des conducteurs et… celui des piétons.
Par : A.D