Des habitants de plusieurs quartiers de la ville, notamment ceux de la Plaine Ouest, tirent la sonnette d’alarme contre le phénomène d’envahissement de chiens errants, de rats et autres sangliers qui menacent la sécurité et la vie des citoyens notamment les enfants en bas âge. Ce qui attire cette faune se sont les quantités impressionnantes d’ordures qui jonchent le sol de plusieurs endroits. Devant la passivité des autorités locales malgré les nombreuses réclamations, la situation a pris une ampleur inquiétante en cette période de grandes chaleurs.
Certains habitants de ces quartiers qui refusent d’être stigmatisés et traités d’inciviques, ont tenu à nous faire savoir qu’ils ont à maintes reprises organisées des actions de volontariat pour assainir leur cadre de vie, ajoutant qu’ils ont également loué des camions pour le ramassage des immondices dont la prolifération a fini par empester ce quartier. Dans ce contexte, un autre résident qui dit ne plus comprendre la marginalisation dont est victime le quartier qui l’a vu naître, a tenu lui aussi à lancer un appel en direction du mouvement associatif dont les actions sont dédiées à la protection de l’environnement pour, dit-il, initier des opérations d’éradication de ces décharges sauvages qui font honte à la ville.
« Dès la tombée de la nuit, les rats infestent les lieux en envahissant les rues et nos appartements. Nous vivons avec eux. Il y a même des serpents. «Je suis arrivée dans ce lieu à l’âge de 12 ans, actuellement je suis âgée de 58 ans. Là où sont jetées les ordures, c’était un endroit paisible et agréable à vivre. Aujourd’hui, cette décharge sauvage nous empoisonne la vie. La majorité des habitants du quartier déversent leurs ordures ici. Un autre habitant dira, quant à lui, «les rats et les serpents pullulent ici. Il y a aussi des sangliers qui viennent souvent à fouiner dans ces montagnes d’ordures ménagères qui menacent notre santé. Nous avons grandi ici. Nos vieux immeubles menacent ruine et manquent d’entretien. Cette image de désolation et de saleté est commune à plusieurs cités, à savoir Rym, 5 juillet et Saf Saf de la Plaine Ouest, ainsi que celle du 19 mai 1956. L’appel est donc lancé aux responsables de l’APC d’Annaba pour entamer une campagne d’envergure avec des moyens conséquents pour donner une autre image à ces quartiers dont la population est livrée à elle-même.
Par : A.Ighil