Alors qu’à M’sila, les autorités viennent d’achever, dans les temps, la réalisation d’un hôpital ultramoderne de 240 lits, prêt à ouvrir ses portes au public ; à Biskra, un projet similaire s’enlise dans une inertie prolongée. Ce contraste entre deux wilayas, pourtant soumises aux mêmes exigences nationales, met en lumière l’inégalité dans la concrétisation des politiques de santé publique.
À M’sila, le chantier a été mené avec rigueur et méthode. Les responsables locaux ont su mobiliser les ressources nécessaires et assurer un suivi efficient, permettant la livraison, dans les délais impartis, d’une structure hospitalière qui vient répondre à une demande croissante en matière de soins. L’infrastructure flambant neuve se pose comme un modèle de gestion efficace, témoignant d’une volonté politique ferme et d’une coordination exemplaire entre les différents acteurs du projet.
À l’inverse, Biskra fait face à un blocage inquiétant. Le chantier du même type d’hôpital, amorcé depuis des années, accuse un retard inacceptable. Malgré les nombreuses injonctions du wali, qui n’a cessé de réclamer l’intensification des travaux et la mobilisation de moyens humains et logistiques supplémentaires. En vain. L’avancement demeure au ralenti, donnant le sentiment d’un abandon progressif d’un projet pourtant crucial pour la région.
PAr : Où se situent les défaillances ? Est-ce le suivi qui fait défaut ? Les entreprises sont-elles à la hauteur des engagements pris ? Ou s’agit-il d’un dysfonctionnement structurel dans la gestion territoriale du développement national ? Autant de questions qui restent sans réponses.
À Biskra, l’hôpital attendu est une nécessité sanitaire. D’autant plus que les besoins sont criants. Dans une wilaya densément peuplée, les infrastructures existantes sont largement dépassées, et les urgences sanitaires se multiplient.
Le silence prolongé des autorités et des entreprises concernées laisse place à une opacité qui alimente la méfiance des citoyens envers leurs représentants. Il devient, dès lors, impératif que ce projet retrouve toute sa centralité dans les priorités locales et nationales. Il en va de la crédibilité des institutions et de la confiance citoyenne. Dans une Algérie engagée dans une dynamique de modernisation multisectorielle, la santé ne saurait demeurer prisonnière d’une gestion approximative.
Par : N.BENSALAH