L’espace public est encore une fois, pollué par un accessoire plutôt inattendu… du gazon synthétique.
Pas toujours consciente de l’enjeu autour de l’esthétique du paysage urbain, la Ville vient de se doter d’un nouvel aménagement de l’espace public: la pose de gazon synthétique. Cet élément, sensé embellir est loin de remplir son rôle et, est depuis, sa pose, critiqué par des citoyens à travers les réseaux sociaux à travers le hashtag « #arretezlemassacre ».
Photos et vidéos à l’appui, des citoyens dénoncent cet aménagement, qui en plus d’être très mal posé, est visiblement de mauvaise qualité et ne laisse aucun doute quant à sa durée de vie, et, dans un tout autre volet, quant à celui de la gestion des deniers publics. En plus d’être aussi inutile qu’inesthétique et sans doute coûteux, cet habillage plastique, n’est pas sans danger, notamment sur cette artère à forte circulation. En effet, un vent violent peut soulever ce tapis synthétique et le déplacer sur plusieurs mètres. Cela peut entraîner des accidents graves lorsqu’une ou plusieurs personnes se trouvent à proximité.
Ce qui frappe le plus est la comparaison entre un élément totalement inesthétique, avec un édifice de bonne qualité, en l’occurrence la nouvelle gare maritime, fraichement inaugurée et qui elle, pourrait contribuer à forger une identité locale pour Annaba. Doit-on rappeler que le mobilier urbain est un ensemble implanté dans l’espace public de la ville au bénéfice des usagers. De ce fait, il est une composante très importante de l’aménagement de la ville. Il reflète son dynamisme ainsi que son identité. Posons-nous la question de l’identité que les urbanistes en fonction projettent de donner à notre ville. Pour aménager l’environnement physique, il faut lui imposer un certain ordre, en somme l’organiser de façon à ce qu’il réponde à certaines normes de qualité environnementale. Cette notion est au cœur même de l’aménagement, est malheureusement ignorée et le colmatage, encore une fois, nous donne à voir un spectacle désolant.
Par : Aly D