Par : M.L
La pénurie de médicaments des cancers pédiatriques est encore à l’ordre du jour à Annaba. C’est en tout cas ce qu’affirme M. Chouabi, président et membre actif de l’association ‘’Les amis des cancéreux’’.
L’homme a en effet tiré la sonnette d’alarme en appelant les autorités à intervenir pour sauver des enfants dont le pronostic vital est engagé, par faute de traitement.
Présents auprès des malades hospitalisés dans les différents services du centre anti-cancer, CAC, M. Chouabi confie que les enfants sont aujourd’hui les patients qui souffrent le plus du cancer au niveau du CAC.
L’absence des médicaments et la lenteur de l’entrée en action des protocoles a significativement augmenté le nombre de décès enregistré au niveau du service pédiatrique. Des enfants décèdent de certains cancers sans même avoir reçu des soins.
Face à une maladie invasive, la rapidité du traitement est un facteur essentiel à la survie des patients.
Cette pénurie ne date pas d’aujourd’hui et touche le pays depuis plusieurs années maintenant. La pandémie n’a évidemment pas arrangé la situation, mais ne justifie en aucun cas l’absence d’importation de certains traitements du cancer.
En 2021, le Pr Kamel Bouzid, président de la Société algérienne d’oncologie médicale, SAOM, avait déclaré : « La guérison à de fortes chances de se produire s’il y a le médicament qu’il faut au moment où il faut ». Or, poursuit-il, « On ramène souvent le médicament sans son antidote », expliquant que cet antidote est «nécessaire» et que sans sa présence, le médicament en question devient «inutilisable».
Si la prise en charge des enfants atteints de cancer est un véritable point noir, le CAC d’Annaba se félicite d’avoir de bons délais de prise en charge des malades, suite à leur diagnostic. Chose qui augmente considérablement les taux de rémission.
Aujourd’hui, les malades sont programmés pour leurs premières séances de chimiothérapie et radiothérapie dans un intervalle de 15 jours à un mois maximum.