Par : B.N
L’événement du printemps culturel, organisé par la direction de la culture de la wilaya d’Annaba, en collaboration avec la société civile, est arrivé enfin à sa fin, au grand bonheur d’une grande partie de la population d’Annaba, notamment les habitants du cours de la révolution qui en ont ras-le-bol de qu’ils ont qualifié de « clochardisation culturelle » et « un vacarme sans la moindre valeur culturelle ajoutée ».
Samedi 28 mai, les autorités locales de la wilaya, présidée par le chef de l’exécutif local, M. Djamel Eddine Berrimi, ont assisté à la clôture d’un événement culturel qui a été lancé le mois de février de l’année en cours à travers toutes les communes que compte la wilaya d’Annaba. Le but de cet événement, selon les multiples communiqués de presse diffusés par la direction de la culture, est de promouvoir la culture dans la quasi-totalité des communes, ainsi que la préservation du patrimoine culturel matériel et immatériel de la ville. Jusque-là, l’initiative semble être un véritable coup de pousse pour le secteur de la Culture, les artistes, les acteurs du domaine culturel ainsi que les artisans ayant eu l’occasion de commercialiser leurs créations à une grande échelle dans la ville. C’est plutôt la qualité de l’événement qui cause problème pour une grande catégorie de la population. Il semble que le manque des espaces dédiés aux expositions culturelles et artisanales a poussé la direction de la culture à se servir, pendant une longe durée, du cours de la révolution, occupé pendant plusieurs semaines par de multiples événements culturels et sportifs. Ce n’est pas l’événement culturel en lui-même qui semble déranger la population, c’est plutôt l’atmosphère bruyante causée par l’événement. Un vacarme insupportable causé par les coups de feu tirés lors d’une présentation folklorique sur les lieux, de multiples tentes installées sur une grande surface du cours de la révolution, donnant une impression d’encombrement sur les lieux, ainsi que la circulation des chevaux faisant penser à une fête de mariage, dont les traditions n’ont rien à voir avec le patrimoine annabi. L’enchainement des événements a fait que les habitants des lieux trouvent que le cours de la révolution a perdu son charme et ses spécificités, notamment avec la grève des kiosques à glaces qui dure depuis deux mois. Ces habitants sont habitués à des événements culturels et associatifs occasionnels, sereins et qui ne durent pas longtemps. C’est la première fois que le cours de la révolution se trouve occupé par les tentes pour une aussi longue durée. D’autre part, de multiples critiques ont été lancées par la population, quant au niveau des activités culturelles tenues au cours de cet événement. « La culture à Annaba se résume-t-elle aux manifestations folkloriques et artisanales ? ». Telle est la question.