En dépit de toutes les mises en garde des services concernés, des aliments périssables sont toujours vendus, en cette période de l’année marquée par une forte chaleur, sur la voie publique à Constantine. D’où l’explication des quantités de marchandises saisies par les brigades mixtes. Un problème ayant pris de l’ampleur, ces dernières années. Il suffit de faire un tour d’horizon à travers la ville pour se rendre compte de ce triste constat auquel le wali a adhéré. Le chef de l’Exécutif n’a pas caché sa colère en ce qui concerne la l’insalubrité qui règne dans certains espaces commerciaux.
Ce constat illustre, faut-il le reconnaitre, les limites de la campagne de sensibilisation initiée par des services de la direction du Commerce. Et dans cette affaire, le citoyen a, certainement, sa part de responsabilité. Si ces vendeurs de denrées alimentaires, périssables ou pas, ont réussi à squatter les trottoirs, entre autres, c’est aussi à cause d’un consommateur qui accepte de s’approvisionner de ces endroits, sans même se rendre compte de la date de péremption des produits vendus.
«C’est une question de civisme», a martelé un membre d’une association locale de défense du consommateur. Et d’ajouter : «Que la responsabilité, de toute manière, reste partagée». Elle est aussi et surtout celle des services concernés, appelés à sévir contre un problème qui ne cesse d’ailleurs de les discréditer. En menant, aujourd’hui, cette campagne, le ministère du Commerce cherche surtout à se crédibiliser vis-à-vis du consommateur.
Ce dernier qui paye, souvent seul, les pots cassés d’un laxisme et d’un laisser-aller qui ne date pas d’aujourd’hui. Chaque saison estivale, ou presque, apporte avec elle son lot de maladies liées aux intoxications alimentaires. Suite logique de cette vente, en plein air, de produits alimentaires facilement périssables. Tout se vend sur les trottoirs de la ville du Vieux rocher. C’est un travail de longue haleine qui s’impose, dans cette lutte acharnée contre ces vendeurs à la sauvette.
Par : A.A