Les embouteillages sont venus jouer les trouble-fête en cette veille de fête. L’affluence s’est concentrée après 20 heures, rendant l’accès aux plages quasi impossibles.
Des embouteillages monstrueux ont paralysé tous les axes menant au littoral mardi soir. Pourtant, l’heure était à la fête. Les annabis sont sortis en masse célébrer ce jour important de notre histoire. Tout était fin prêt pour les accueillir. Tout, sauf les voitures. Il est vrai qu’Annaba n’arrive toujours pas à résoudre le problème de la circulation automobile et des embouteillages qui empoisonnent le quotidien de ses habitants surtout les soirs d’été. Mais, il y avait sans doute de meilleures façons de marquer son allégresse que de rouler, avec toutes les nuisances occasionnées. La fête ne doit pas être synonyme de tous les excès. Et des excès il y en a eu lors de cette soirée. Surtout de la part des deux roues qui font n’importe quoi. Ils doublent par la gauche, par la droite, remontent les files à toute vitesse. Les piétons, sensés savourer un moment de détente sont pris
Le règne du “moi d’abord”
Les années passent et si il y a bien un sujet qui continue de tendre les Annabis, ainsi c’est bien celui de la circulation en bord de mer, qui devient un couloir à bouchons. Il est devenu de coutume, chaque été que l’ambiance des vacances se ressente à travers les embouteillages.
Dès la première semaine de juillet, le trafic commence à se faire lourd sur la corniche pénalisant principalement les riverains qui ont de plus en plus de mal à rentrer chez-eux. Beaucoup choisissent de ne plus sortir à partir d’une certaine heure, craignant de ne plus pouvoir rentrer. Mais cette stratégie a ses limites. Et comme de coutume, ces bouchons ne sont rarement le fait d’accident ou de problème particulier. Ils n’ont qu’une seule cause: le comportement des conducteurs. Chacun le sait, chacun le déplore mais c’est toujours « l’autre » qui est pointé du doigt.
Les routes secondaires, une fausse bonne idée
Les routes secondaires, les axes à sens uniques, créés afin de décongestionner la promenade du bord de mer ne semblent pas suffire à absorber le flot incessant des voitures et fluidifier la circulation. Au contraire, elles créent un étranglement dont les effets se font ressentir bien loin. A cela s’ajoute encore une fois, l’incivilité des conducteurs qui, hormis les riverains rappelons-le, utilisent leur véhicule individuel par plaisir et non par nécessité. Il serait temps d’adopter une meilleure stratégie (bien an amont de la saison estivale) pour apaiser la circulation pour faire la part belle aux mobilités douces et faciliter l’animation de l’espace public par les habitants et les commerçants.
La tâche n’est pas simple, certes. Les réseaux routiers ne peuvent s’étendre à l’infini, en particulier à Annaba, où l’espace disponible est rare. Durant la saison estivale, les besoins et la demande en déplacements routiers sont devenus par endroit largement supérieurs à l’infrastructure existante. Autrement dit, la capacité des routes a atteint ses limites et la conséquence directe en est la création et l’accroissement des bouchons aux heures les plus fréquentées, mais pas seulement.
Par : Aly D